Nous disons Non et encore Non à ceux qui pendant plus de 10 ans ont géré le grand Katanga sans pour autant rendre heureux la population, sans pour autant construire des grandes infrastructures solides et durables bénéfiques. Aujourd’hui, ils sont devenus donneurs des leçons, pourtant imposteurs.
Moïse Katumbi par le biais de son mentor Gabriel Kyungu, ce dernier est devenu dorénavant apologiste et chantre d’une prétendue réunification du Grand Katanga. Ce vendredi 31 juillet, devant les journalistes, sans honte ni moindre gêne, il affirme que la décentralisation est à la base des querelles et frustrations entre les katangais.
Cependant, il pose la réunification du Katanga comme condition sine quanon pour toute réconciliation entre les katangais.
Il est en déduire que l’auteur de cette proposition devrait faire preuve de plus de sincérité. Car, sa revendication n’a pas sa raison d’être, du point de vue légal, économique ou encore sociologique.
Du point de vue légal
Il s’avère judicieux de souligner, que la décentralisation ne constitue en aucun cas l’œuvre unilatérale de l’ancien Président de la République, Joseph Kabila encore moins du législateur congolais, plutôt du pouvoir constituant originaire c’est-à-dire le souverain primaire.
En 2006, le souverain primaire par référendum, a voté oui à l’adoption de la presente constitution en vigueur. Et cette loi fondamentale promulguée le 6 février 2006 détermine le nombre des provinces à 26.
Ce n’est qu’en 2015, que l’éclatement des provinces est intervenu conformément à l’article 2 de la constitution de la RDC, alinéa premier qui dispose : »La République Démocratique du Congo est composée de la ville de Kinshasa et de 25 provinces dotées de la personnalité juridique.
Ces provinces sont: Bas-Uele, Equateur, Haut-Lomami, Haut-Katanga, Haut-Uele, Ituri, Kasai, Kasai Oriental, Kongo central, Kwango, Kwilu, Lomami, Lualaba, Kasaï Central, Mai-Ndombe, Maniema, Mongala, Nord-Kivu, Nord¬Ubangi, Sankuru, Sud-Kivu, Sud-Ubangi,
Tanganyika, Tshopo, Tshuapa. ».
Ainsi, les autorités de l’époque avaient jugé bon et opportun de mettre fin à l’ancienne configuration qui limitait le nombre de provinces à onze au total et de se conformer avec l’architecture de 26 édictée par la constitution.
Du point de vue économique
Sans chauvinisme, l’une des raisons fondamentales ayant conduit les autorités à se conformer, c’était pour des raisons d’ordre purement économique. L’objectif c’était de rapprocher les autorités provinciales avec les populations afin de mieux cerner et trouver des solutions aux préoccupations. Cette politique de proximité avec 26 assemblées provinciales et 26 gouvernements provinciaux.
Dorénavant, les 4 provinces découpées ( LUALABA, HAUT-KATANGA, TANGANYIKA ET HAUT-LOMAMI ) ont connu des avancées par rapport à l’ancienne configuration. Notamment le Lualaba, dirigée par le Gouverneur Mujej qui fait du bon boulot et a inauguré des projets faramineux qui depuis 1960 n’ont jamais vu le jour.
Du point de vue sociologique
La décentralisation n’a aucun cas bouleversé l’ordre sociologique. Les liens de fraternité entre les peuples sont et demeurent étroits.