La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), institution d’appui à la démocratie chargée de la promotion et de la protection des droits de l’homme en République démocratique du Congo, célèbre ce vendredi 22 novembre 2019, l’acquisition de son statut « A ». Et en même temps, son élection au comité directeur du Réseau des institutions nationales africaines des droits de l’homme (RINADH) et de l’Alliance mondiale des institutions nationales des droits de l’homme (the Global Alliance of National Human Rights Institutions), GANHRI en sigle, anciennement appelé Comité international des droits de l’homme.
La cérémonie marquant cette célébration s’est déroulée dans la salle des conférences du Ministère des Affaires étrangères. L’occasion pour le président de la CNDH, M. Mwamba Mushikonke Mwamus, de présenter les réalisations de cette institution dans la promotion et la protection des droits de l’homme, mais aussi les difficultés qui risquent de faire arracher à cette Institution, la mention grande distinction déjà obtenue.
De son côté, Me Belinda Luntadila, rapporteur de la CNDH, a présenté le certificat du statut devant le public présent à cette activité, avant le discours des ONGDH qui ont exigé au gouvernement d’octroyer dans toute urgence un siège à la CNDH et un budget conséquent pour l’accomplissement de sa mission.A savoir, le statut «A » est un grade accordé à une institution nationale des droits de l’homme (INDH), qui se trouve être en conformité avec les principes de Paris. Selon une dépêche du service de la communication et médias de la CNDH, l’élévation de la CNDH à toutes ces instances internationales « est le fruit d’un travail de titan réalisé par les animateurs de cette institution ».
« Notons que dans moins de quatre ans seulement la CNDH-Rdc a produit déjà plus de 20 rapports qui ont été envoyé aux différentes autres institutions du pays et publiés dans le site internet », rapporte cette source sûre de la CNDH. Elle souligne cependant que la CNDH reste confrontée à plusieurs difficultés quant à son bon fonctionnement, « principalement l’acquisition d’un siège approprié ».
Une idée de RINADH et GANHRILe RINADH est une organisation de coordination régionale qui regroupe 44 institutions africaines des droits de l’homme. Ce réseau basé à Nairobi au Kenya, vise à soutenir et à renforcer les institutions nationales africaines des droits de l’homme. Mais aussi à faciliter la coordination et la coopération entre ces institutions entre elles, et avec d’autres acteurs principaux des droits humains au niveau régional et international.
La vision est donc d’avoir au niveau du continent, des institutions nationales des droits de l’homme efficaces, capables de contribuer à l’amélioration des droits humains pour tous les Africains.Quant au GANHRI, c’est l’alliance mondiale des institutions nationales des droits de l’homme, créée en 1993. Son objectif est de promouvoir et renforcer les institutions nationales des droits de l’homme pour que celles-ci soient conformes aux principes de Paris.
GANHRI a pour mission entre autres, d’encourager la coopération et l’échange d’informations entre les institutions nationales des droits de l’homme ; d’examiner les accréditations à ces institutions en conformité aux principes de Paris ; de promouvoir leur rôle ; de renforcer leurs compétences en partenariat avec le Haut-commissariat des Nations-Unies aux droits de l’homme ; d’aider les institutions nationales des droits de l’homme en difficulté ; et d’aider à leur création.
Bokulaka