La plus importante entreprise minière d’État de la République démocratique du Congo, la Gécamines, a annoncé avoir augmenté de plus de la moitié sa production de cathodes de cuivre depuis le début de l’année et avoir amélioré leur qualité, dans un communiqué parvenu à notre redaction samedi.
Des investissements de plus de 100 millions de dollars (89 millions d’euros) dans l’installation d’un concentrateur, d’une usine de concassage, d’une unité d’extraction, d’une nouvelle salle d’électrolyse et la modernisation de trois usines ont permis « de produire des cathodes de cuivre high grade (d’une teneur) de 99,98% », précise Jacques Kamenga, directeur général par intérim de la Générale des carrières et des mines (Gécamines).
En effet ,les cathodes de cuivre sont des plaques de cuivre pur à 99,90% au minimum. Cette modernisation de l’outil de production a permis aussi à la Gécamines « de produire en propre à nouveau 40.000 tonnes de cuivre » depuis le début de l’année, un montant « de loin supérieur au pic de 25.000 tonnes » atteint ces vingt dernières années, « jamais deux années de suite », a indiqué M. Kamenga. Les cathodes produites par les usines de Shituru (Likasi, sud-est de la RDC) de la Gécamines « ne sont plus l’objet de la décote de qualité qui privait la Gécamines d’une partie de ses revenus, au motif des impuretés contenues dans le cuivre produit », s’est félicité M. Kamenga.
Une décote d’environ 500 dollars par tonne était « systématiquement » appliquée sur les exportations de la Gécamines à cause de la faible teneur en cuivre de la production mise sur le marché, a expliqué à notre rédaction un responsable de l’entreprise. La production totale de cuivre en RDC, premier producteur d’Afrique, a atteint le niveau record d’1,2 million de tonnes en 2018, selon les statistiques de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), la chambre de commerce du pays. Les autorités de la RDC ciblent une production d’1,5 million de tonnes de cuivre après la révision du code minier en 2018, contestée par les sept géants du secteur. En principe, les opérateurs sont tenus d’exporter des produits finis, c’est-à-dire traités et raffinés sur place, pour dégager le maximum de revenus. Toutefois, en mars les autorités ont autorisé des exportations de minerais bruts de cuivre et de cobalt.