On se souviendra que beaucoup d’encre et de salive ont coulé sur la décentralisation qui devrait être mise en application trois ans après la promulgation de la Constitution du 18 février 2006. Le débat était toujours vif et certaines provinces avaient même menacé de faire « sécession » si ce mode de gestion n’était pas installé dans les meilleurs délais.
Finalement six ans après, en 2015, la décentralisation a vu le jour, précisément en octobre de l’année ci-devant. Beaucoup de nouvelles provinces ainsi créées n’avaient pas d’infrastructures adéquates pour abriter les administrations de leurs Entités Territoriales Décentralisées (ETD). Jusqu’aujourd’hui certaines de ces ETD continuent à travailler dans des écoles, hôtels et sous les arbres, sans que les gouvernants ne se soient organisés pour avoir leurs bureaux propres, confortables et remplissant les conditions d’un travail efficace et important pour la province. Cela n’a pu être le cas du tandem Muyej et Masuka. En effet, ayant bien compris la leçon donnée par la décentralisation, qui instaure le pouvoir des provinces, avec une certaine autonomie, afin que les gouvernants soient le plus proches possible des gouvernés.
Le souci manifeste exprimé par le législateur était booster le développement par la base. Et pour cause, le système de trop centraliser est voué à l’échec, car cela n’a pas pu faire améliorer la qualité de vie des citoyens de la province dont le centre de décision se trouvait à plus de 2.000 km. Ce n’était pas de moyens qui manquaient. Aujourd’hui, Richard Muyej Mangez a prouvé qu’on peut faire mieux avec les moyens dont il dispose. Bref, il y avait le manque manifeste de la volonté politique. Et comment ? En deux ans seulement, le duo Richard Muyej et Fifi Masuka, sous le leadership du président honoraire Joseph Kabila Kabange, ont sorti de la terre un nouvel immeuble de deux niveaux, qui abritera tous les bureaux de l’administration provinciale. Si la province du katanga, dirigée de mains de maître à l’époque par Moïse katumbi Gouverneur et Antoine Gabriel kyungu wa kumwanza, président de l’assemblée provinciale n’a pu nous produire à titre indicatif la réhabilitation du complexe scolaire kiwele ( refait de la peinture et remplacement des vitres et tôles) pour un coût total de 13 millions de dollars, il y’a lieu de fustiger l’affairisme caractéristique à la tête de la province du katanga et d’encourager et soutenir le ticket Richard Muyej et fifi masuka qui ne jure que sur la conversion des richesses potentielles de la province dans l’assiette des lualabais. Pour justifier cette volonté politique affichée par Richard Muyej, il suffit de se rappeler que la gestion de Moïse Katumbi et Gabriel Kyungu wa Kumwanza, de 2007 à septembre 2015, soit 8 ans, ne se sont pas soucié de quatre districts qu’ils savaient bien qu’ils deviendront des provinces, rien n’a été fait pour Kalemie, Kamina et Kolwezi, alors que ces anciens districts produisaient aussi des richesses, en mesure de se doter des infrastructures de base, pour asseoir les nouvelles provinces déjà programmées par la Constitution.
Ici, il y a lieu de souligner la clairvoyance et l’anticipation du gouverneur, dont le surnom « Papa Solution » lui va bien comme un gant. Au vu de sa gouvernance qui a produit « des fruits qui demeurent », le peuple l’a poussé à poser sa candidature comme gouverneur de cette législature. Et nous sommes convaincus que les députés provinciaux vont lui accorder leur confiance afin qu’il parachève l’œuvre qu’il a commencée depuis deux ans. Cette fois-ci, avec cinq ans, il fera encore mieux.
DAVID MUTEBA KADIMA