Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo, abrite ce vendredi 1er et samedi 2 juin 2018, les travaux d’un séminaire régional sur le rôle des parlementaires pour la promotion de l’abolition de la peine de mort en Afrique. Ces assises ont été lancées ce vendredi dans la matinée dans la salle des banquets du Palais du peuple, par le deuxième vice-président de l’Assemblée nationale, Rémy Massamba, représentant personnellement le speaker de la Chambre basse du Parlement, Aubin Minaku Ndjalandjoko. C’était en présence du ministre de la Justice et Garde des Sceaux, M. Alexis Thambwe Mwamba et de l’ambassadeur de l’Union européenne en Rd Congo, Barth Ouvry.
Dans son discours solennel d’ouverture des travaux, l’honorable Massamba a d’abord fait le survol de la tendance générale sur l’abolition de la peine capitale et du moratoire sur l’exécution de la peine de mort au regard des instruments juridiques internationaux existants. Notamment, des conventions et des pactes. Laquelle tendance, a-t-il dit, a également conduit à l’adoption de divers protocoles. « A ce jour, la peine de mort a été examinée principalement sous l’angle du droit à la vie », a-t-il indiqué.
Pour le 2ème vice-président de la Chambre basse du Parlement, la Rdc, bien que pays post-conflit, s’est résolument engagée dans la protection et la promotion des droits humains. Notamment, à travers la ratification et la mise en œuvre des instruments internationaux y afférant.
« Les parlementaires congolais, qui sont au cœur du processus législatif, ont démontré par des réformes législatives appropriées, la détermination des institutions de la République à mettre en œuvre les instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme dûment ratifiés. Bien entendu, en tenant compte des impératifs de consolidation de la paix et des exigences de maintien de l’ordre public », a fait savoir le député national Rémy Massamba.
Il a rappelé qu’au cours de la précédente législature, la question de l’abolition de la peine de mort a fait l’objet d’un débat animé de deux jours à l’occasion de la présentation de l’économie générale de la proposition de loi portant abolition de la peine de mort. A l’issue du débat, a-t-il poursuivi, la tendance majoritaire s’est prononcée contre l’abolition de la peine de mort en Rdc au regard du contexte sécuritaire national.
Toutefois, il a souligné en outre qu’à l’occasion de l’examen et vote des lois de mise en œuvre du Statut de Rome de la CPI (Cour pénale internationale), l’option a été retenue par les deux Chambres du Parlement de maintenir la peine capitale pour les crimes de génocide, les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité. Au-delà de ces options, la Rdc continue à maintenir le moratoire sur l’exécution des condamnations à la peine capitale, a-t-il déclaré.
Saluant la mise en place du Réseau des parlementaires contre la peine de mort, le 2ème vice-président de l’Assemblée nationale Rémy Massamba a saisi cette occasion pour féliciter les organisateurs pour le choix des thèmes riches et variés, ainsi que pour l’expertise des intervenants et la qualité des débats. « L’occasion vous est offerte d’acquérir des informations essentielles, non seulement sur les enjeux africains et les tendances régionales du processus d’abolition de la peine de mort, mais aussi, sur l’opportunité ou non de l’abolition de cette peine dans le contexte national des pays post-conflit ou en conflit », s’est-il adressé aux parlementaires participants aux travaux de ces assises du séminaire régional sur la promotion de l’abolition de la peine de mort en Afrique.
Ces travaux se clôturent ce samedi 02 juin courant avec les résolutions des participants.
Lepetit Baende