Dans le cadre du contrôle parlementaire, les ministres Oly Ilunga et Guy Mikulu, le premier en charge de la Santé publique et le second chargé des Affaires coutumières, étaient interpellés par la représentation nationale pour répondre aux questions ayant trait à leurs secteurs respectifs. Concernant le ministre de la Santé, il était visé par une question d’actualité du député national Bavon N’Sa Mputu Elima.
Ce dernier a exigé à Oly Ilunga de fournir des réponses claires et précises à ses préoccupations relatives à l’apparition de la fièvre hémorragique Ebola dans le territoire de Bikoro, et son extension dans la ville de Mbandaka, chef-lieu de la province de l’Equateur. Entre autres ces préoccupations, pourquoi l’on n’a pas déclaré l’épidémie à virus Ebola comme une urgence de santé publique ? Quelles sont les dispositions concrètes prises par le Ministère de la Santé pour endiguer et lutter efficacement contre cette fièvre hémorragique ? Quelle est la nature et la portée des interventions des partenaires multilatéraux traditionnels en matière de santé ? Quelles sont les statistiques officielles élaborées par les services du Ministère pour l’ensemble des zones affectées ? Et quelle est l’efficacité des vaccins administrés à Mbandaka ?
Devant l’assemblée plénière, et avec des réponses bien indiquées, le ministre Oly Ilunga s’est efforcé à rencontrer les cinq principales préoccupations soulevées par cet élu de la province de l’Equateur. Puisque c’est une question d’actualité, il n’y a pas eu de débat.
Quant au ministre Guy Mikulu des Affaires coutumières, il était visé par une question orale avec débat lui adressée par la députée nationale Eve Bazaiba Masudi sur la gestion des conflits relatifs à la succession au pouvoir coutumier. Il était convié à éclairer la lanterne de la représentation nationale sur les origines des conflits coutumiers et d’expliquer quelles sont les pistes des solutions. Aussi, de dire, quelle est sa politique de gestion des conflits des successions en matière de pouvoir coutumier.
Pour la députée Eve Bazaiba, plusieurs conflits coutumiers sont enregistrés à travers le pays, avec des conséquences lourdes. Telles que, des pertes en vies humaines et des déplacements massifs des populations qui engendrent des désastres humanitaires insupportables à l’instar de ceux connus récemment dans le Grand Kasaï, au Nord-Kivu, en Ituri et dans le Tanganyika.
A ce jour, affirme-t-elle, une menace pèse sur la ville de Kinshasa suite aux conflits de succession non résolus dans le groupement Kingakati dans la commune de Maluku, après la mort de Feu Linkana Tshimona, chef de groupement Kingakati, décédé le 27 décembre 2005.
A la suite des questions de leur collègue, les députés nationaux ont eu à poser également plusieurs autres questions, certains ont formulé des recommandations au ministre, d’autres ont présenté des suggestions et avis, en vue des solutions idoines à cette problématique nationale, lors du débat général qui a été lancé. A l’issue de ce débat, le ministre Guy Mikulu a sollicité et obtenu de la plénière, un délai de 48 heures pour lui permettre de préparer ses moyens de réponse pour mieux rencontrer les préoccupations soulevées par les députés nationaux.
Donc, le ministre des Affaires coutumières reviendra ce vendredi 02 juin à l’hémicycle du Palais du peuple pour répondre aux députés. Qui vivra verra !
Lepetit Baende