Alors qu’il était dans l’intention de rétablir la vérité sur la situation politique de la RDC au regard des sornettes racontées, des babillards lui ont empêché de parler. Lui c’est le conseiller diplomatique du chef de l’état, Bernabé Kikaya. Ce dernier a été victime de l’ intolérance lors de son allocution, mercredi 16 mai dernier à Washington.
Le Capitole est un lieu de tolérance. Et pourtant, il n’est pas à l’abri de voir resurgir des comportements foncièrement anti-démocratique, chacun doit trouver sa place en respectant la laïcité de l’autre. Or, le mercredi 16 mai 2018 ce lieu de sanctuaire de la démocratie s’est transformé en jungle. L’incident en question concernait, les réactions épidermiques des hommes qui ne voulaient nullement que Kikaya place son mot.
« Mercredi 16 Mai 2018, Le Capitole, temple de la démocratie américaine. Le casting est au complet pour parler de la situation en RDC. Un panel d’ONG, des membres du Black Caucus du Congrès et moi même devant une audience composée de tout ce que le Washington politique compte comme groupes d’interêts sur notre pays et bien sûr, la communauté congolaise de Washington et des environs qui s’est déplacée en grand nombre. On s’attend à un débat de haut niveau mais hélas, tout tourne vite en un cirque bouffon, une foire aux imbéciles.», regrette Bernabé Kikaya.
« Le panel présente un argumentaire qui obéît à la logique philosophique de rejeter la responsabilité aux autres: le CONGO va mal, c’est la faute aux occidentaux, les États Unis en tête qui ont installé et soutiennent le régime en place à Kinshasa. Il leur appartient donc de les chasser du pouvoir. C’est la seule solution aux problèmes de la RDC. Quelle bêtise. Je crois rêver. Tout dégénère lorsque la modératrice me donne la parole. Je commence à peine à parler qu’à l’imbécilité et la naïveté de l’argumentaire vient s’ajouter le hooliganisme et le terrorisme des extrémistes présents dans la salle. Chahuts, bavardages et brouhaha dignes d’un marché aux puces en plein Capitole, signés congolais de la RDC. La honte.
Un mercenaire équato-guinéen se livre en spectacle, crie à tue-tête comme un chien enragé, vocifère des injures de bas étage, comme pour justifier la pécule qu’il a reçue. Les organisateurs sont dépassés par la cacophonie. On me retire la parole, seul moyen de calmer les excités. La suite est pathétique, faute de contradiction. Un monologue inintelligent contre le régime en place à Kinshasa. On demande à l’Amérique, pince sans rire, d’endosser la proposition aussi absurde que stupide de « Transition sans Kabila ». Un autre propose la mise du pays sous la tutelle des Nations Unies avec la Monusco comme armée nationale. Cette fois ci, c’est toute la communauté internationale qui est interpellée pour trouver des solutions à nos problèmes. Quant aux congolais eux-mêmes, inutile de réfléchir, inutile de travailler ni d’agir. La loi du moindre effort.
En définitive, il y a de quoi se poser la question de savoir qui a profité de cette foire aux cancres.
D’abord les organisateurs eux mêmes qui étaient en « streaming « sur leur site internet se montrant en train de s’apitoyer sur le sort des africains en général et des congolais en particulier pour élargir leur électorat. Pourtant ils savent bien qu’avec l’administration actuelle, leurs pouvoirs sont quasi-inexistants.
Pour les ong panelistes, l’occasion était rêvée de s’adresser aux donateurs potentiel pour lever des fonds. Dieu seul sait ce qu’ils en font. Un vol organisé.
Et le peuple congolais dans tout ça, le dindon de la farce, certainement.»,a-t-il poursuivi.
Il est impérieux de condamner de manière systématique, ferme et sans équivoque tous ces actes d’intolérance. Il nous appartient à tous de veiller à ce que la liberté d’expression soit pleinement reconnue en tant que valeur fondamentale de la démocratie.
Béni Kinkela.