Comme ce n’est plus une actualité, la procureure de la Cour pénale internationale (CPI) a séjourné pendant trois jours en République démocratique du Congo. Elle à cet effet rencontré le Président de la République Joseph Kabila Kabange, les autorités politiques et judiciaires, comme la classe politique congolaise, toutes tendances confondues, la Société civile, les confessions religieuses, etc.
Et pour conclure cette deuxième visite de carrière en Rdc, Mme Fatou Bensouda était ce jeudi 03 mai 2018 face à la presse congolaise et internationale. Cette séance d’échange avec les médias n’a duré que 30 minutes et a connu deux temps forts. D’abord la déclaration de Mme la procureure, puis ses réponses aux questions des journalistes.
Dans son adresse, elle a affirmé avoir discuté avec les autorités politiques et judiciaires de la Rdc autour des violences commises dans le pays, l’état d’avancement des procédures judiciaires nationales, la coopération et les activités de son bureau. « Je me suis également entretenue avec des représentants de la Conférence épiscopale nationale indépendante (CENCO), de partis politiques, de la Société civile, des médias et d’autres partenaires, et avons abordé des questions liées à la situation en Rdc et aux activités de mon bureau », a-t-elle affirmé.
Pour Fatou Bensouda, sa visite en Rdc s’inscrit dans la continuité de ses déclarations antérieures. « J’ai fait part de mes inquiétudes quant à la situation critique et aux épisodes de violence me rapportés en particulier à Kinshasa, à Beni, dans les provinces des Kasaï et dans d’autres parties du pays. J’ai également fait part de mes préoccupations quant aux actes observés à ces occasions, dont il est allégué qu’ils pourraient constituer des crimes relevant de la compétence de la CPI ».
Pour la procureure de la CPI, la lutte contre l’impunité et la prévention de crimes graves relevant du Statut de Rome de la CPI sont primordiales pour la stabilité sociale. Elle affirme avoir « longuement » échangé avec les autorités congolaises sur la situation actuelle dans le pays ainsi que sur l’état d’avancement des enquêtes et des poursuites nationales contre les auteurs présumés des actes criminels commis en Rdc. « Des progrès sont réalisés par les autorités congolaises dans la lutte contre l’impunité. Je me félicite donc de ces efforts », a-t-elle dit.
Elle a indiqué que son bureau va continuer à interagir dans le cadre d’évaluations et de renforcement continus des capacités et des procédures nationales avec les autorités congolaises et d’autres partenaires pertinents, en conformité avec le principe de complémentarité. « Le travail de mon bureau continue en Rdc. avec une extrême vigilance, nous allons continuer à suivre de près la situation sur le terrain et à échanger avec tous les acteurs pertinents, y compris les populations civiles, les autorités congolaises, toutes les parties prenantes et la Société civile », a déclaré devant la presse Mme Fatou Bensouda.
Elle a promis de poursuivre les responsables d’atrocités commises en Rdc dans le cadre de la complémentarité et de la coopération prévues par le Statut de Rome. Et elle a rappelé la détermination de son bureau à poursuivre résolument ses activités en Rdc « afin de combattre l’impunité et de concentrer nos efforts aux fins de rendre justice aux victimes ».
Après sa déclaration, la procureure de la CPI a répondu aux diverses questions lui posées par les hommes et femmes des médias œuvrant en Rdc. Dans ses réponses, elle a insisté sur le fait que la CPI ne remplace pas les juridictions nationales. Elle travaille en collaboration avec ces juridictions au nom du principe de la complémentarité.
Elle a fixé les journalistes sur différentes situations qui concernent la Rdc à la CPI. Pour elle, les procédures pour toutes les affaires se poursuivent normalement.
Lepetit Baende