C’est depuis l’année 2014, rappelle-t-on, que le Chef de l’Etat Joseph Kabila Kabange avait promulgué la Loi relative au secteur de l’électricité. Aujourd’hui, trois ans après, la commission Aménagement du territoire et Infrastructures (ATI) de l’Assemblée nationale a fait appel au ministre de l’Energie et Ressources hydrauliques, M. Ingele Ifoto qui gère le secteur, pour l’auditionner en vue d’évaluer les effets de la mise en œuvre de cette loi.
Selon le président de cette commission parlementaire, le député national Baudouin Mayo Mandeke, en votant cette loi, les attentes du Parlement étaient que le secteur soit libéralisé, « pour qu’un plus grand nombre de citoyens congolais accèdent à l’électricité ». Cependant, le député Mayo estime qu’apparemment, sur le terrain, rien ne change. Alors que la Loi a été conçue, élaborée, promulguée pour que sur le terrain, beaucoup de choses changent, a-t-il dit.
Toutefois, il s’est réjouit du fait que le ministre Ingele Ifoto a répondu à l’audition de sa commission. « Le ministre est venu, il nous a donnés les topos. Je crois que beaucoup de choses sont en chantier, et d’autres aussi ont été faites », a indiqué le député national Mayo Mandeke.
Il a expliqué qu’à l’issue de cette audition du ministre de l’Energie, la commission ATI de l’Assemblée nationale est restée pour examiner, entrer profondeur des réponses que le ministre lui a données. Ainsi, les membres de la commission vont formuler des recommandations. Lesquelles seront transmises au ministre de l’Energie « en vue d’améliorer ce qu’il faut améliorer ».
A ce stade, a affirmé cet élu de Kinshasa/Mont-Amba, « je crois que la mise en œuvre de la Loi sur l’électricité est déjà opérationnelle, elle est en marche ».
Signalons en outre que le ministre de l’Energie et Ressources hydrauliques, M. Ingele Ifoto, qui était accompagné à cette audition parlementaire par son collègue des Relations avec le Parlement, M. Jean-Pierre Lisanga Bonganga, s’est expliqué devant les députés nationaux membres de la commission ATI autour de la situation de la desserte énergétique en République démocratique du Congo. Mais aussi, par rapport à l’essoufflement de la Société nationale d’électricité (SNEL).
Cette audition avait commencé la semaine passée. C’est ce lundi qu’elle s’est poursuivie avec la conclusion du ministre Ingele Ifoto.
« Il était question pour moi de remplir un devoir constitutionnel, c’est de rendre compte. Nous rendons compte à la représentation nationale pour le compte du peuple congolais. Je suis venu parce que je gère un secteur de la vie nationale. Et comme gestionnaire, je suis venu rendre compte aux propriétaires. Nous sommes obligés de donner des réponses aux questions, aux attentes, non pas des députés nationaux qui ne jouent que le rôle de transmission, mais de la population. Parce que, ce que les députés nationaux ont comme préoccupations, ce qu’ils rencontrent à la base, dans la société. Et ces questions nous sont posées. Le problème ce qu’est nous avons un déficit énergétique qui n’est pas explicable par rapport au potentiel énergétique dont dispose le pays. Le scandale n’est pas que géologique, il est aussi un scandale énergétique. Nous ne pouvons pas avoir un potentiel hydroélectrique de 100.000 mégawatts et n’en produire que 2.500 mégawatts », a confié à la presse ministre de l’Energie.
Lepetit Baende