Kinshasa, RDC – L’Autorité de Régulation de la Poste et des Télécommunications du Congo (ARPTC) a officiellement délivré à Starlink DRC S.A. une licence de réseau et de services de télécommunications, autorisant la filiale congolaise de l’opérateur satellitaire américain à proposer légalement ses services sur l’ensemble du territoire national.
Dans un communiqué publié ce week-end, le régulateur indique que cette décision fait suite à la régularisation de la situation administrative de l’entreprise, conformément aux dispositions légales et réglementaires en vigueur en République démocratique du Congo.
Ce feu vert marque un tournant majeur dans le dossier Starlink en RDC. En mars 2024, l’ARPTC avait publiquement déclaré que la société n’était pas en règle, n’ayant « obtenu aucun titre d’exploitation », et mettait en garde contre toute utilisation ou commercialisation de ses terminaux, alors considérés comme illégaux.
Désormais, avec l’obtention de cette licence, Starlink est autorisée à opérer comme fournisseur d’accès à internet par satellite et prévoit de lancer ses services dans les tout prochains jours. L’entreprise, qui dispose de la plus grande constellation de satellites au monde – plus de 6 750 en orbite basse – s’est imposée comme un acteur clé de la connectivité globale, en particulier dans les zones mal desservies par les infrastructures classiques.
Son implantation officielle en RDC ouvre la voie à une amélioration significative de l’accès à internet, notamment dans les régions rurales, isolées ou en marge des réseaux terrestres traditionnels.
Cette évolution intervient dans un contexte de renforcement des relations diplomatiques entre Kinshasa et Washington, marqué par plusieurs initiatives stratégiques conjointes dans les domaines des infrastructures, de l’énergie et du numérique.
Reste à voir comment les opérateurs locaux s’adapteront à cette nouvelle donne, alors que l’arrivée de Starlink pourrait bouleverser l’écosystème national des télécommunications.
