Une rumeur largement diffusée sur les réseaux sociaux affirme que le président Félix Tshisekedi aurait proposé aux États-Unis et aux pays européens les minerais stratégiques de la RDC, notamment le cobalt et le coltan, en échange d’un soutien militaire contre l’offensive de l’AFC/M23, appuyée par le Rwanda. Cette affirmation est fausse et relève d’une désinformation à caractère complotiste.
À l’origine de cette rumeur se trouve une publication du compte Facebook Pepele News, qui a suscité de nombreuses réactions en ligne avec 2 997 mentions « j’aime », 597 commentaires et 66 partages. De nombreux internautes ont relayé cette information sans vérification, alimentant les spéculations sur la gestion des ressources naturelles congolaises et les relations internationales du pays.
Toutefois, après vérification, aucune preuve ne vient étayer cette allégation. Aucun document officiel, aucune déclaration du président Félix Tshisekedi ou d’un membre de son gouvernement ne confirme cette prétendue offre aux États-Unis et aux pays européens. Bien au contraire, le chef de l’État a récemment réaffirmé sa volonté de renforcer la souveraineté économique de la RDC, en encourageant ces nations à acheter directement les minerais congolais au lieu de passer par des intermédiaires étrangers, notamment le Rwanda, souvent accusé de piller ces ressources.
Face à la propagation de cette fausse information, Tina Salama, porte-parole du président Tshisekedi, a démenti cette rumeur via son compte X (anciennement Twitter) le 23 février 2025 :
« Le président Tshisekedi invite plutôt les États-Unis, dont les entreprises s’approvisionnent en matières premières stratégiques auprès du Rwanda, à venir les acheter directement chez nous, les véritables propriétaires, au lieu de cautionner ce pillage accompagné de massacres de nos populations. »
Cette mise au point officielle démontre que la position du président congolais est tournée vers la protection des ressources naturelles du pays et non vers une quelconque cession à des puissances étrangères.
La diffusion de cette fausse nouvelle s’inscrit dans une campagne de désinformation visant à ternir l’image du président Félix Tshisekedi dans un contexte de tensions sécuritaires croissantes dans l’Est du pays. Ce type de rumeur exploite des préoccupations légitimes de la population, notamment sur la gestion des ressources naturelles et la souveraineté nationale, pour semer la confusion et la méfiance.
Il est donc essentiel pour les citoyens et les médias de vérifier l’authenticité des informations avant de les partager, en s’appuyant sur des sources fiables et officielles. Dans un monde où les manipulations médiatiques sont de plus en plus courantes, rester vigilant face aux fake news est un enjeu crucial pour éviter la propagation de fausses informations susceptibles de nuire à la stabilité et à la cohésion nationale.