La situation s’envenime à Mbuji-Mayi, capitale provinciale du Kasaï-Oriental, où des centaines de travailleurs de la Société Minière de Bakwanga (MIBA SA) sont plongés dans un désarroi profond. Depuis trois mois, ces hommes et femmes, dévoués à leur métier, sont privés de leur salaire mensuel, ce qui n’a fait qu’exacerber leur colère à l’approche de la rentrée scolaire 2024-2025.
La tension monte, et pour cause : comment préparer la rentrée de leurs enfants alors que l’argent, censé garantir cette période cruciale, ne se matérialise pas ? C’est un coup dur pour les travailleurs de la MIBA, qui sont désormais acculés à organiser des actions de grande envergure dans la ville de Mbuji-Mayi. Leur message est clair : ils exigent le paiement immédiat de leurs arriérés de salaire ainsi qu’une régularité dans le versement de leur paie.
L’État congolais, principal actionnaire de la MIBA, est mis en demeure. Les employés de la MIBA, soutenus par leurs familles, ont donné un ultimatum de 72 heures. Si rien n’est fait, ils promettent de passer à l’action pour réclamer leur dû, et ils n’entendent pas se laisser faire.
Cette situation est d’autant plus incompréhensible que, récemment, les travailleurs avaient retrouvé espoir avec le versement d’un acompte par l’État congolais sur la créance due à la MIBA. Mais cet espoir a été de courte durée. Les salaires sont de nouveau bloqués, plongeant ces travailleurs dans une angoisse insoutenable. Familles à nourrir, loyers à payer, responsabilités à assumer : la vie quotidienne devient un cauchemar.
Alors que l’horloge tourne, les autorités sont plus que jamais interpellées pour apporter une solution rapide à ce problème qui pourrait avoir des conséquences dramatiques si rien n’est fait dans les prochains jours. Le sort de milliers de familles repose entre les mains de ceux qui détiennent les clés de la trésorerie.