Blanchard Mongomba, secrétaire général du parti Nouvel Élan, a officiellement demandé l’annulation des arrêtés du gouverneur Daniel Bumba, qui nommaient les ministres provinciaux et commissaires généraux du gouvernement de Kinshasa. Dans une lettre adressée au premier président de la cour d’appel Kinshasa/Gombe, Mongomba a détaillé les raisons de sa demande.
Il conteste notamment la nomination de Mimie Bikela Mundele au poste de ministre provincial en charge de l’intérieur, de la sécurité et de la décentralisation. Mongomba souligne que Bikela Mundele est toujours officier supérieur à la police nationale et coordonne une unité spécialisée contre les violences faites aux femmes et la protection de l’enfance. Selon lui, cette nomination enfreint l’article 183, alinéa 1er de la constitution et l’article 4 de la loi organique N° 11/0113 sur l’organisation et le fonctionnement de la police.
De plus, Mongomba critique un autre arrêté du gouverneur Bumba qui nomme des commissaires généraux. Il affirme que ces postes sont inexistants selon la constitution. « Désigner certaines personnes comme ministres provinciaux et d’autres comme commissaires généraux dans un exécutif provincial est une abomination juridique et viole aussi bien l’esprit que la lettre de la constitution », écrit-il dans sa lettre.
Cette contestation survient après la publication du nouveau gouvernement provincial de Kinshasa. Le vice-premier ministre chargé de l’intérieur, Jacquemin Shabani, a déjà convoqué le gouverneur Bumba pour s’expliquer sur la taille du gouvernement provincial. Une séance plénière prévue pour l’investiture a été annulée à cause de cette crise institutionnelle.
Blanchard Mongomba espère que la cour d’appel interviendra pour corriger ce qu’il considère comme une violation flagrante des lois et de la constitution.