La scène politique congolaise se retrouve une fois de plus sous les projecteurs, cette fois-ci autour des efforts de la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka en vue de former son gouvernement. La décision de Mme Suminwa, visant à écarter les caciques de partis et les regroupements politiques de la composition du nouveau gouvernement, semble avoir frappé un mur de réalité imprégné de népotisme.
Au moment des consultations, les « autorités morales » des partis politiques ont créé un défi inattendu pour la Première Ministre en proposant des candidats issus de leur propre sphère familiale pour les postes ministériels. Une telle démarche alimente la réprobation populaire et sape la volonté de renouveau et de méritocratie affichée par Mme Suminwa.
Les chefs de partis, dont les ambitions se mêlent étroitement aux intérêts familiaux, semblent obstruer le processus de formation du gouvernement. Cette difficulté survient malgré l’apparente validation de la démarche de la Première Ministre manifestée lors de leurs sorties médiatiques post-rencontre.
Face à cette situation, la Première Ministre, avec le soutien ferme du Président Félix Tshisekedi, demeure résolue à rompre avec les pratiques du passé et à introduire une nouvelle dynamique au sein de l’exécutif. Son intention de réduire le train de vie de l’État et d’assainir la gestion des affaires publiques reste intacte.
Ce conflit de visions reflète une tension croissante entre les traditions politiques ancrées et la nécessité d’une évolution vers une gouvernance plus transparente et équitable. Alors que la Première Ministre Suminwa s’efforce de composer un cabinet à l’image des espoirs des Congolais, les manœuvres des « autorités morales » révèlent un attachement à des privilèges et des récompenses politiques présumés acquis.
L’opinion publique congolaise observe attentivement l’issue de ce bras de fer politique, qui aura des implications profondes pour la trajectoire de la réforme gouvernementale en RDC. La situation met en évidence la nécessité de mécanismes plus robustes pour contrecarrer l’influence népotiste et garantir une sélection des candidats basée sur la compétence et l’intégrité dans le service public.