La situation au sein de l’Office National d’identification de la Population (ONIP) en RDC attire l’attention des instances de contrôle et de la société civile au vu de récentes accusations de gestion inappropriée. Le Programme multisectoriel de vulgarisation (PMVS) vient en effet d’émettre une dénonciation, accusant l’ONIP de devenir le théâtre de prises de décisions discutables depuis la suspension de Richard Ilunga, ancien Directeur général de l’institution.
Dans une lettre ouverte au Président de la République, le PMVS met en cause le Directeur général par intérim, Stanislas Kenza, pour son approche gestionnaire de l’ONIP, assimilée à un « cybercafé » où prime une activité réduite à la saisie et l’imprimerie. Cette analogie critique vise à illustrer un certain dysfonctionnement institutionnel, engendrant l’inactivité parmi les personnels.
L’accusation principale contre Kenza est double : non seulement il est critiqué pour des pratiques de népotisme et de clientélisme, mais de plus, il est suspecté de manipuler les salaires en faveur de ses proches, tout en tenant en lisière les directives executive contre les recrutements inopportuns dans le secteur public.
Le PMVS pointe également du doigt une affaire susceptible de constituer une tentative de détournement de fonds, avec l’ouverture d’un compte bancaire parallèle à la Sofibanque sans l’aval de la Directrice générale adjointe. Ce compte, visé per se pour des activités d’identification et la délivrance des cartes nationales, serait ainsi soustrait aux procédures normales de vérification et d’approbation conjointe.
Cet ensemble d’accusations graves débouche sur une annonce du PMVS fixant au 16 avril une conférence de presse destinée à exposer plus en détail les agissements reprochés à M. Kenza, et à mettre en exergue les failles supposées de l’ONIP qui s’aligneraient, selon les dires du PMVS, sur des « erreurs du passé ».
Cette situation soulève des questions cruciales en termes de gouvernance au sein des institutions publiques en RDC, réclamant une vue d’ensemble transparente et légale. De même, elle appelle à une intervention rapide des organes de surveillance étatiques afin d’assurer la rectitude de la gestion des affaires publiques, en congruence avec la politique et les objectifs nationaux.