Dans le cadre des négociations pour la formation du bureau définitif de l’Assemblée nationale en République démocratique du Congo, l’Opposition, avec seulement environ une vingtaine de députés, se retrouve dans une position délicate. La structure actuelle pourrait ne pas lui permettre d’obtenir de poste significatif au sein du bureau permanent, ni de constituer un groupe parlementaire.
Le député national Jacques ndjoli laisse entendre que malgré la disproportion numérique, un geste en faveur de l’Opposition pourrait être envisagé. “Je crois qu’on va leur donner un poste”, a-t-il déclaré, tout en restant incertain sur le rôle qui pourrait être attribué.
Le président de la commission en charge du règlement intérieur met en lumière la difficulté de la situation : « il y a 7 postes pour 500 députés. Si nous appliquons l’article 26 du règlement intérieur, l’Opposition n’aurait rien eu ». Cela souligne la tension entre le désir de représentativité et les limites imposées par les règlements de l’Assemblée.
La comparaison avec la précédente législature est également abordée. « En 2018, nous étions plus de 100 députés de l’Opposition, mais nous n’avons eu qu’un seul poste, celui de rapporteur adjoint, » rappelle-t-il. Ceci met en perspective les revendications actuelles de Christian Mwando de Ensemble, le parti de Moise Katumbi, qui semble aspirer à obtenir deux postes malgré le faible nombre de sièges détenus par l’Opposition.
Un amendement a été apporté pour abaisser le nombre de députés requis de 25 à 20 pour former un groupe parlementaire, une manœuvre qui vise expressément à garantir à l’Opposition la possibilité de constituer un tel groupe. Cependant, pour le reste, « ça sera le fruit des discussions qui doivent aboutir à un consensus », conclut le président de la commission.
La stratégie adoptée et les résultats des négociations à venir seront donc déterminants pour l’Opposition, qui cherche à maintenir un seuil d’influence au sein d’une Assemblée largement dominée par la coalition au pouvoir. La nécessité d’atteindre un compromis est claire, mais il reste à voir si et comment les intérêts divergents pourront s’harmoniser dans le cadre du processus décisionnel parlementaire.