La tension monte dans la région du Nord-Kivu en République démocratique du Congo (RDC), où l’information circule à grande vitesse, souvent sans contrôle. Ainsi, face à des rumeurs répandues dans les médias et sur les réseaux sociaux, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont tenu à faire une mise au point par le biais d’une déclaration officielle ce mardi.
Selon le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike Kaiko, porte-parole des FARDC au Nord-Kivu, des informations erronées concernant une prétendue cession de position de la Monusco au groupe rebelle M23, dans les environs de la cité de Sake, circulaient sans fondement. Il a énergiquement réfuté ces dires, affirmant que ces allégations étaient non fondées et faisant écho à une fausse rumeur.
La clarification est venue directement du porte-parole : « Le souci des forces armées de la République démocratique du Congo, pour manœuvrer librement, il était question que la Monusco puisse céder cette position pour que nous puissions avoir cette liberté de manœuvre ». Cette précision montre que le retrait de la Monusco de certains points stratégiques fait partie d’une stratégie globale de libération de terrain, permettant aux FARDC une plus grande latitude opérationnelle.
Cette situation soulève la question de l’impact des rumeurs sur la dynamique de guerre et sur la perception de la sécurité dans la région. Elle met en exergue le rôle des médias et des communicants dans les zones de conflit, où des informations inexactes peuvent influencer de manière significative la situation sur le terrain et les relations entre les différentes forces en présence.
Alors que la région du Nord-Kivu continue de faire face à des défis importants en termes de sécurité et de stabilité, la nécessité d’une communication précise et transparente se fait plus urgente que jamais. L’intervention des FARDC dans ce contexte de guerre médiatique est un rappel de la responsabilité des acteurs impliqués à fournir des informations vérifiées pour éviter les escalades de tension et favoriser l’établissement de la paix.