La signature d’un engagement de paix historique a résonné à la Cité de l’Union africaine à Kinshasa ce samedi, marquant un tournant décisif pour la région ouest de la République démocratique du Congo (RDC). Sous le patronage du Président Félix Tshisekedi, les représentants des communautés Téké (Maï-Ndombe) et Yaka (Kwango) se sont mutuellement engagés à mettre fin aux hostilités qui ont troublé la quiétude de leurs provinces.
Cet engagement global et inclusif pour la paix et la stabilité cible cinq provinces : Maï-Ndombe, Kwilu, Kwango, Kinshasa et Kongo-Central. Le document signé est le fruit de trois journées de consultation intense orchestrées par le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur Peter Kazadi, en réaction au conflit de droits fonciers qui sévissait depuis 2022 dans le territoire de Kwamouth.
Avec la signature de cet accord, les parties impliquées s’engagent non seulement à cesser toute forme de hostilité, mais aussi à recourir aux méthodes traditionnelles de dialogue, de médiation et d’arbitrage pour le traitement et la prévention des conflits futurs. Cet élan de réconciliation est porteur d’espoir pour la cohésion, la solidarité et la justice sociale entre les Téké et les Yaka.
Le Président Félix Tshisekedi, dans son discours, a exprimé sa gratitude envers les chefs coutumiers et leur a garanti sécurité et protection. S’engageant à visiter personnellement les régions affectées, il a promis de reconnaître publiquement le mérite des leaders coutumiers pour leur contribution au rétablissement de la paix.
Le rapport de la mission confiée au vice-Premier ministre Kazadi, qui visait à restaurer l’ordre dans les zones touchées par le conflit, a été officiellement remis au Président. Kazadi a insisté sur le fait que les engagements pris reposent sur les fondements établis par les cahiers de charges préparés par les deux communautés.
Cette avancée majeure dans le processus de pacification de la partie Ouest de la RDC constitue un exemple positif de résolution de conflits par l’instauration du dialogue et du consensus. Elle met également en lumière le rôle que peuvent jouer les autorités nationales et coutumières dans la médiation et la consolidation de la paix.