De Vladimir Poutine à Joe Biden en passant par Volodymyr Zelensky ou Emmanuel Macron, plusieurs chefs d’État ont adressé leurs félicitations à Recep Tayyip Erdogan pour sa victoire, dimanche 28 mai, à la présidentielle turque et son nouveau mandat de cinq ans à la tête du pays.
Un « résultat logique » pour Vladimir Poutine
Vladimir Poutine, qui a récemment collaboré étroitement avec son homologue turc, a estimé que la victoire de Recep Tayyip Erdogan était « le résultat logique de (son) travail dévoué » à la tête du pays et une « preuve évidente » du soutien de la population à sa politique. Le président russe a notamment évoqué les « efforts » déployés, selon lui, par Recep Tayyip Erdogan « pour renforcer la souveraineté de l’État et mener une politique étrangère indépendante ».
Membre de l’Otan, la Turquie possède une influence dans des zones stratégiques cruciales pour Moscou, telles que la Syrie, et a joué un rôle de médiateur dans le conflit ukrainien.
Joe Biden salue un « allié au sein de l’Otan »
« J’ai hâte de continuer à travailler ensemble en tant qu’alliés au sein de l’Otan sur des questions bilatérales et des défis mondiaux », a tweeté le président américain, Joe Biden.
Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a lui aussi exprimé sa « hâte de continuer à travailler avec le gouvernement choisi par le peuple turc ».
« Faire face aux menaces ensemble au sein de l’Otan » pour Londres
Le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, a exprimé « sa hâte de poursuivre l’étroite collaboration » entre le Royaume-Uni et la Turquie. « Félicitations à @RTErdogan », a tweeté Rishi Sunak : « J’ai hâte de poursuivre l’étroite collaboration entre nos pays, qu’il s’agisse de développer le commerce ou de faire face aux menaces en matière de sécurité en tant qu’alliés au sein de l’Otan ».
« D’immenses défis » à venir, estime Emmanuel Macron
Emmanuel Macron a été l’un des premiers dirigeants européens à adresser publiquement ses félicitations à l’homme fort de Turquie, en estimant que leurs deux pays avaient « d’immenses défis à relever ensemble ». Parmi ces « défis », le président français a cité, sur Twitter, le « retour de la paix en Europe, l’avenir de notre Alliance euro-atlantique, la mer Méditerranée ». « Avec le président Erdogan, que je félicite, nous continuerons à avancer », a-t-il certifié.
Volodymyr Zelensky espère « renforcer » les liens avec Ankara
En adressant ses félicitations, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a dit espérer un « renforcement » des liens entre Kiev et Ankara, notamment pour assurer « la sécurité » en Europe. « Nous espérons un renforcement supplémentaire du partenariat stratégique pour le bien de nos deux pays ainsi que le renforcement de notre coopération pour la sécurité et la stabilité de l’Europe », a-t-il déclaré sur Twitter.
La Turquie avait joué un rôle crucial dans le renouvellement de l’accord aux termes duquel Moscou avait accepté de laisser Kiev exporter ses céréales pendant une période limitée.
Olaf Scholz espère un « nouvel élan »
Le chancelier allemand, Olaf Scholz, a dit espérer que la réélection de Recep Tayyip Erdogan donnera « un nouvel élan » aux relations entre les deux pays pour « faire avancer leur agenda commun ». Sur Twitter, le dirigeant a qualifié les deux pays « de partenaires étroits et d’alliés » et rappelé que « leurs populations et leurs économies étaient profondément entremêlées ».
L’ONU appelle à renforcer sa coopération
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a félicité Recep Tayyip Erdogan et « se réjouit à l’idée de renforcer encore la coopération entre la Türkiye et les Nations unies », a déclaré son porte-parole, Stéphane Dujarric, en employant l’orthographe du nom officiel de la Turquie.
La Suède invoque la « sécurité commune »
Le Premier ministre suédois, Ulf Kristersson, a salué cette réélection : « notre sécurité commune est une priorité pour l’avenir « . La Suède, candidate à une entrée dans l’Otan, est toujours confrontée au veto de la Turquie, qui accuse le pays d’être un refuge pour les « terroristes », en particulier les membres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
Pour l’Union européenne, il faut « développer les relations » avec la Turquie
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président du Conseil européen, Charles Michel, se sont « réjouis » dans des messages sur Twitter de « poursuivre le développement des relations entre l’UE et la Turquie ».
La Turquie est officiellement candidate à l’UE, mais les négociations d’adhésion entamées en 2005 sont au point mort depuis plusieurs années. L’Union européenne entretient des relations difficiles avec Ankara, qui reste un partenaire incontournable, notamment en matière de migration.
« Sincères félicitations » de MBS
Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a envoyé ses « sincères félicitations et meilleurs vœux de succès » à Recep Tayyip Erdogan, dans un communiqué de l’agence de presse SPA.
Les relations entre Riyad et Ankara ont été gelées pendant plus de trois ans après l’assassinat, fin 2018, à Istanbul, du journaliste saoudien Jamal Khashoggi. À l’époque, le président Erdogan avait accusé les « plus hauts niveaux du gouvernement saoudien d’avoir commandité l’assassinat. La clôture, l’an dernier, par la justice turque du procès de cette affaire a ouvert la voie au rapprochement entre les deux puissances régionales.
Avec AFP