Nonobstant la promulgation de la loi N°11/022 du 24 décembre 2011 portant principes fondamentaux relatif à l’agriculture, la production agricole demeure de plus en plus sous-développée en République démocratique du Congo. Les investissements sont demeurés faibles. Pourtant la RDC, dispose de près de 80 millions d’hectares de terres arables, 4 millions de terres irrigables.
L’agriculture joue un rôle essentiel dans le développement d’un pays. Car, elle fournit les nécessités de base de la vie humaine, notamment la nourriture. Certes, le constant semble être amertume en RDC. Ce pays compte le plus grand nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire aiguë.
Pour palier à cette situation, la mise au point faite en date du 30 mars dernier par l’opérateur économique et agricole, Kalaa Mpinga s’avère judicieuse et salutaire. En sa qualité de vice-président de la Fédération des Entreprises Congolaises (FEC) et président du conseil d’administration de PPC Barnet, Kaala Mpinga figurait parmi des intervenants de la semaine française de Kinshasa.
Jouissant d’une expérience managériale dans le domaine agricole incontestable, Kalaa Mpinga a martelé sur l’impérieuse nécessite de la modification des textes qui réglementent le secteur agricole en RDC.
« Aujourd’hui nous sommes probablement parmi les trois pays qui ont les plus grandes surfaces cultivables au monde, avec un espace de près de 80 millions d’hectares dont seulement 4 millions a besoin d’irrigation. Nous sommes dans un pays qui a près de 100 millions d’habitants et dont 85% de la population vit dans des zones rurales. La particularité de la RDC c’est qu’il n’y a pas un endroit où on ne peut pas cultiver le maïs, les haricots etc. Mon expérience c’est que nous avons une population qui a la capacité et a la volonté de travailler. Dès que l’on obtient des espaces pour une agriculture a grande échelle, le premier problème c’est le cadre juridique. Y a t’il un document qui définit ce que c’est exactement le secteur agricole, qu’est-ce que c’est le secteur agro-industriel, quelle est la différence entre l’agriculture paysanne familiale et l’agriculture à grande échelle? Chacune ayant ses spécificités. Maintenant qu’il y a une décision de faire de l’agriculture un secteur clé, je préconise une réforme des lois agricoles. », avait dit l’opérateur économique.
Par ailleurs, pour mettre fin à l’hibernation et à la désuétude législative, Kalaa Mpinga estime que l’élaboration d’une loi favorable serait souhaitable.
« Je crois qu’on devrait rejoindre le secteur minier qui en 2002, avait créé le code minier, qui est un cadre juridique très clair, qui explique comment une personne qui veut intervenir dans ce secteur doit s’y prendre. Je pense qu’on doit regarder le secteur agricole de la même manière et mettre en place une législation qui est très claire et que tout le monde comprend. La loi n’est pas claire dès le départ sur comment on peut faire pour acquérir une terre agricole. Il y a aussi un problème de fiscalité « , a-t-il déclaré.
Il sies à noter que Kalaa Mpinga a fait ses études universitaires au Canada et aux Etats-Unis en agro économie et en développement agricole. Il est l’un des rares Congolais de la diaspora à avoir pris la décision d’investir réellement dans le pays de ses ancêtres. Dorénavant, il est propriétaire de trois plantations qui produisent, près de 50 000 tonnes d’huile de palme par an. La production est exclusivement vendue aux raffineries locales pour la consommation locale.
Beni Kinkela.