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MONDE : 180 jours déjà depuis que Vladimir Poutine annonçait «une opération militaire spéciale pour dénazifier l’Ukraine», où on est-on? Voici les points sur la guerre Russo-ukrainiennes

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l y a 180 jours, soit le 24 février dernier Vladimir Poutine annonçait une «opération militaire spéciale» pour «dénazifier» l’Ukraine. L’objectif premier, défendre les «républiques» séparatistes de Lougansk et de Donetsk dans le Donbass, dont il venait alors de reconnaître l’indépendance. L’Union européenne annonce la livraison d’armes pour soutenir Kiev, une première. Quant à la Russie, les Occidentaux lui infligent des sanctions économiques successives, durcies au fil du temps.

Six mois plus tard, la guerre perdure. La routine s’est installée sur le front de la région de Kherson, où l’armée ukrainienne se prépare à une contre-offensive, postée dans des tranchées, sous les feux réguliers de l’artillerie russe. Interrogé sur ses espoirs pour l’avenir durant une visite à Odessa vendredi, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, l’air grave, a évoqué «une situation très difficile, où les perspectives de paix ne sont pas évidentes».

De l’échec de l’assaut russe sur Kiev au terrible siège de Marioupol, de la bataille du Donbass qui a vu l’armée russe grignoter les positions ukrainiennes aux contre-attaques de Kiev dans le Sud, voici le point après 180 jours de guerre :

Les principales batailles de la guerre en Ukraine

Kherson cède

Aux premiers jours de leur invasion, les troupes russes s’emparent de la quasi-totalité de la région stratégique de Kherson, au sud de l’Ukraine. Essentielle pour l’agriculture ukrainienne, la région est aussi stratégique car limitrophe de la péninsule de Crimée, annexée par Moscou en 2014. Le 3 mars, Kherson, la capitale éponyme, devient la première ville d’importance à tomber aux mains des Russes.

Kiev résiste

Dans sa tentative d’encercler Kiev, et de prendre Kharkiv, dans le Nord-Est, l’armée russe se heurte à une farouche résistance ukrainienne. Fin mars, Moscou commence à redéployer ses troupes vers le Donbass, que les séparatistes soutenus par la Russie contrôlent partiellement depuis 2014, et le sud.

Après le retrait des forces russes de villes proches de la capitale, la découverte de dizaines de cadavres de civils, notamment à Boutcha, provoque un tollé international. La Cour pénale internationale ouvre une enquête.

Conquête de Marioupol

Dès le début de son offensive, l’armée russe lance le siège de Marioupol au sud-est de l’Ukraine. Le contrôle de ce port stratégique de la mer d’Azov doit permettre à Moscou de créer une continuité territoriale entre la Crimée annexée et les zones séparatistes prorusses du Donbass.

Quelque 2500 combattants ukrainiens, retranchés dans l’usine Azovstal avec un millier de civils, vont résister jusqu’à mi-mai avant de se rendre. Selon Kiev, Marioupol est à 90% détruite, au moins 20.000 personnes y ont péri. «Un crime de guerre majeur», selon l’Union européenne.

Blocus des céréales

Le 30 mars à l’ONU, les États-Unis accusent Moscou de provoquer une «crise alimentaire mondiale». Le blocus maritime imposé par la Russie en mer Noire empêche l’Ukraine d’exporter les quelque 20 millions de tonnes de céréales entreposées dans ses silos.

Un accord est finalement conclu le 22 juillet sous l’égide de l’ONU et grâce à une médiation turque. Début août, un premier cargo chargé de 26.000 tonnes de maïs quitte le port ukrainien d’Odessa.

Guerre du gaz

Les Occidentaux accusent la Russie de se servir de l’arme énergétique en représailles aux sanctions qui la visent. Les cruciales exportations de gaz russe vers l’Europe, notamment l’Allemagne et l’Italie, sont en baisse constante. Gazprom a aussi interrompu ses livraisons à plusieurs clients européens qui ont refusé de payer en roubles.

Contrôle de Lougansk

Le 3 juillet, les forces russes affirment contrôler la région de Lougansk après avoir fait sauter le double verrou de Severodonetsk et Lyssytchansk. Elles s’attachent désormais à conquérir la province de Donetsk, pour occuper l’intégralité du Donbass. Dans les villes passées sous son contrôle, Moscou mène une politique de russification avec notamment l’introduction du rouble et l’émission de passeports russes. Sont aussi prévus des référendums pour formaliser l’annexion à la Russie.

Contre-offensive dans le Sud

Depuis quelques semaines, les forces ukrainiennes mènent une contre-offensive dans le sud du pays. Selon Kiev, des dizaines de villages sont repris, et des ponts stratégiques endommagés dans la région de Kherson, alors qu’Américains et Européens ont accéléré les livraisons d’armes lourdes au pays.

Des explosions d’origine indéterminée, frappes de longue portée ou sabotages selon les experts, endommagent un aérodrome militaire et un dépôt de munitions russes en Crimée.

Zelensky met en garde contre le risque accru de «cruelles» provocations russes
Alors que l’Ukraine fêtera le 24 août son indépendance de l’URSS, la Russie pourrait «faire quelque chose de particulièrement dégoûtant» et «cruel» la semaine prochaine en Ukraine, a averti samedi soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans son adresse traditionnelle. «Un des objectifs clefs de l’ennemi est de nous humilier», de «semer l’abattement, la peur et des conflits», mais «nous devons être suffisamment forts pour résister à toute provocation» et «faire payer les occupants pour leur terreur», a-t-il ajouté.

Un conseiller de la présidence, Mykhaïlo Podoliak, a estimé que la Russie pourrait intensifier ses bombardements de villes ukrainiennes pendant les 23 et 24 août. «La Russie est un État archaïque qui lie ses actions à certaines dates, c’est une sorte d’obsession. Ils nous détestent et tenteront d’augmenter (…) le nombre de bombardements de nos villes dont Kiev avec des missiles de croisière», a-t-il déclaré selon l’agence Interfax-Ukraine.

Biden, Macron, Scholz et Johnson appellent à la «retenue» à la centrale nucléaire de Zaporijjia
Les présidents Joe Biden et Emmanuel Macron ainsi que le chancelier Olaf Scholz et le Premier ministre Boris Johnson, se sont entretenus au téléphone dimanche, convenant «que le soutien à l’Ukraine dans sa défense contre l’agression russe serait maintenu».

Les quatre dirigeants ont notamment appelé les deux belligérants à la «retenue» alors que la recrudescence des combats autour de cette centrale nucléaire du sud de l’Ukraine a fait resurgir le spectre d’une catastrophe pire que celle de Tchernobyl. Moscou et Kiev se rejettent mutuellement la responsabilité des attaques.

Lors de leurs entretiens dimanche, ils ont aussi demandé l’envoi «rapide» sur place d’une mission des inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), selon un communiqué commun. Vendredi, la présidence française a affirmé que le chef de l’État russe Vladimir Poutine avait accepté que les inspecteurs de l’AIEA fassent une visite d’inspection à la centrale.

Un haut responsable du service de sécurité retrouvé mort chez lui

Tard samedi soir, l’épouse d’Oleksandre Nakonetchny, chef d’une antenne régionale du service de sécurité ukrainien (SBU), a entendu le son d’un tir dans leur appartement à Kropyvnytsky, dans le centre de l’Ukraine, avant de découvrir le corps de son mari atteint par balle. La police a ouvert une enquête pour établir la cause de son décès, a annoncé le parquet sur Telegram.

En juillet, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait annoncé une «révision des cadres» au sein du SBU, dont plusieurs hauts responsables ont été limogés ces derniers mois.

Delphin Tambwe

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