En séjour dans la ville de Lubumbashi au Haut-Katanga, en marge des obsèques de Gabriel Kyungu Wa Kumwanza, le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Jean-Marc Kabund, s’est inscrit en faux contre ceux qui veulent tribaliser le deuil de l’illustre disparu.
Pour Jean-Marc Kabund, le désormais ancien président de l’assemblée provinciale du Haut-Katanga était un leader politique national. D’où, poursuit-il, vouloir tribaliser ces obsèques serait une grosse erreur.
« De prime à bord, je dois réfuter ces allégations qui ne sont pas vraies. Gabriel Kyungu Wa Kumwanza c’est un leader politique national. Donc, vouloir tribaliser le deuil ou vouloir s’approprier Gabriel Kyungu Wa Kumwanza serait une grosse erreur », a dit Jean-Marc Kabund devant la presse le 26 août 2021.
Dans la foulée, le président a.i de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) a prodigué un conseil à la classe politique congolaise, celle de garder une pensée pieuse vis-à-vis de Gabriel Kyungu Wa Kumwanza.
Par ailleurs, Jean-Marc Kabund a rappelé que Kyungu Wa Kumwanza est parmi ceux qui ont combattu la dictature en République démocratique du Congo (Zaïre à l’époque).
« C’est une génération des gens très convaincus, qui ont vu loin déjà à l’époque de la grande dictature. Gabriel Kyungu Wa Kumwanza est un homme d’État, et un homme d’État n’a pas de province, n’a pas de village mais a le pays comme sa juridiction », a-t-il ajouté.
Le premier vice-président de l’Assemblée nationale a aussi mis un accent particulier sur le fait que Kyungu Wa Kumwanza était parmi les artisans majeurs de l’Union Sacrée de la Nation du président Tshisekedi.
« Il était derrière le chef de l’État, il l’a soutenu. Tout le monde sait qu’il a été un maillon fort dans l’Union sacrée. Il a été d’un apport que nous ne pouvons pas mesurer au jour d’aujourd’hui », conclut Jean-Marc Kabund.
Rappelons que, prévues initialement jeudi dernier, les obsèques de l’ancien président de l’assemblée provinciale du Haut-Katanga ont été reportées. Le chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a autorisé la construction d’un mausolée pour l’illustre disparu sur demande de sa famille biologique.
Delphin TAMBWE