Tony Mwaba, ministre de l’Enseignement Primaire, Technique et Secondaire (EPST), a rejeté ce lundi les allégations de tentative de détournement dont il serait à l’origine, d’après l’Inspection Générale des Finances (IGF). Devant les journalistes et les cadres de son ministère, il a rejeté toutes les accusations. Il dénonce même opération, dit-il, de vengeance, qui serait menée contre lui par l’inspecteur général Jules Alingete.
« L’argent n’est pas encore disponible. Je suis avocat et professeur de droit. Un dossier de la vengeance. Entre Alingete et le ministre de l’EPST, c’est ce dernier qui traque les détourneurs », a t-il dit.
Il accuse même Jules Alingete d’être de connivence avec les auteurs d’un projet sombre qui aurait, d’après lui, faire échapper à son secteur environ deux millions de dollars.
« Trois jours après mon arrivée à la tête de ce ministère, j’avais intercepté un paiement de deux millions de dollars. Ils quittaient la Banque centrale du Congo (BCC) pour le compte de Veridos qu’Alingete connaît ».
Et d’ajouter:
« Veridos voulait donner aux élèves du primaire, des cartes biométriques moyennant le paiement de 5 euros par élève. J’ai dit que la gratuité et non négociable. Ce contrat ne passera pas. Il m’a appelé pour dire que le contrat concerne ses amis. J’ai les preuves des appels. Attention! Je suis avocat. Mon honneur ne sera pas sapé dans ces conditions », a t-il pesté.
Il a promis même de saisir Félix Tshisekedi: « je ferai personnellement rapport au chef de l’Etat. Je suis victime du redressement que je fais et dans la pérennisation de la gratuité de l’enseignement. Tant que j’ai le pouvoir et le soutien du chef de l’État, je vais continuer avec le redressement ».
De son côté, l’IGF qualifie la sortie médiatique de Tony Mwaba de populiste.
Delphin TAMBWE