La situation sécuritaire devient de plus en plus préoccupante en République démocratique du Congo, alors que le Parquet général près la Cour de cassation fait état de la présence massive dans les rues de plusieurs individus évadés de prison.
Dans une correspondance officielle signée par le Procureur général Firmin Mvonde Mambu, adressée aux Procureurs généraux près les Cours d’appel de l’ensemble du territoire national, il est fait mention de la circulation d’hommes et de femmes « condamnés et détenus » illégalement sortis des établissements pénitentiaires, particulièrement à Kinshasa, dans les prisons de Makala, CPRK et ses annexes.
Selon la note, ces évadés seraient impliqués dans des faits graves tels que meurtres, tortures, atteintes à la sécurité de l’État, vols à mains armées – notamment par des groupes de type Kuluna. Le parquet parle d’évasions qui ne sont fondées sur aucun titre légal, ce qui constitue une menace directe pour la sécurité publique.
Dans ce contexte, le Procureur général ordonne une intensification des recherches sur l’ensemble du territoire pour localiser ces individus et les ramener dans les lieux de détention. Il exige également un rapport ponctuel et détaillé sur les cas documentés, afin d’établir un tableau clair des évasions et d’en tirer les conséquences juridiques appropriées.
Cette alerte intervient alors que plusieurs actes de criminalité sont de plus en plus attribués à des ex-détenus récidivistes, relançant le débat sur l’efficacité du système carcéral et la sécurisation des établissements pénitentiaires en RDC.
La rigueur et la diligence sont exigées des autorités judiciaires pour une exécution sans faille des instructions contenues dans cette directive. Le Parquet promet de tirer toutes les implications de droit contre ceux qui seraient complices de ces évasions.
