Mercredi dernier, un incident choquant a secoué la commune de Barumbu, au cœur de Kinshasa. Christophe Lomami, bourgmestre de la municipalité, a été victime d’une agression violente de la part de militaires de la Force navale alors qu’il procédait à une inspection dans plusieurs quartiers.
Les événements se sont déroulés près de la Régie des voies aériennes (RVA), à proximité de l’Institut supérieur des techniques appliquées (ISTA). Selon les déclarations de Lomami, il s’opposait à la construction illégale d’un hangar par des militaires sur une voie publique, ce qui a entraîné une réaction brutale de leur part.
« Les militaires m’ont traité comme un enfant, m’ont tabassé, ligoté, et enfermé. Mon garde a été roué de coups, sa tenue déchirée, et son téléphone volé », a-t-il raconté, visiblement bouleversé, lors d’un entretien avec Radio Okapi.
Lomami accuse les militaires de l’avoir non seulement agressé, mais également séquestré et humilié en public, sans respect pour sa fonction officielle. Il a fait remarquer que la construction a été initiée sans aucune concertation avec la municipalité, ce qui a justifié son intervention en tant qu’autorité responsable.
Le bourgmestre appelle à des sanctions sévères. « Je suis le représentant du chef de l’État dans cette commune. Ce comportement est inacceptable et doit être puni. Je demande que les responsables soient traduits en justice », a-t-il insisté.
Contacté à ce sujet, le général-major Albert Kuyandi Hemedi, commandant de la Force navale, a promis qu’il se prononcera rapidement sur le comportement des militaires impliqués.
Cet incident soulève des questions cruciales sur les relations entre autorités civiles et militaires en République Démocratique du Congo, ainsi que sur le respect des institutions locales. Les membres de la société civile et les défenseurs de l’État de droit attendent désormais une réaction significative du gouvernement et de la hiérarchie militaire pour garantir que de tels actes ne se reproduisent plus à l’avenir.