Face à la polémique alimentée sur les réseaux sociaux autour de l’arrestation de certains hauts gradés des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), tous originaires de l’espace linguistique swahili, l’armée a tenu à clarifier sa position.
C’est par la voix du Général-Major Sylvain Ekenge, porte-parole des FARDC, que cette mise au point a été faite : « C’est un faux débat. La rigueur s’applique à tout militaire qui a choisi de servir sous le drapeau », a-t-il déclaré lors d’un briefing ce mardi.
Ces interpellations, largement commentées sur la toile et dans certaines sphères politiques, sont perçues par certains comme une “chasse ciblée” contre les officiers issus du Grand Nord-Est du pays, principalement de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Haut-Katanga. Une lecture que rejette fermement le haut commandement militaire.
« Il ne s’agit pas de tribu, de langue ni d’origine géographique. Il s’agit de discipline, de loyauté envers la nation et de respect de la chaîne de commandement. Tout militaire qui viole ces principes rend des comptes. Il n’y a pas de totem dans l’armée », a poursuivi le général Ekenge.
Le porte-parole rappelle que les FARDC ne sauraient être un champ d’expérimentation d’agendas politiques ou régionalistes. « La République ne peut pas se permettre de confondre responsabilité et complaisance. Ceux qui violent les règles, qu’ils soient généraux ou soldats, répondront de leurs actes devant la justice militaire », a-t-il martelé.
Cette mise au point intervient dans un climat tendu, où la lutte contre les infiltrations, les collusions et les actes de trahison au sein des forces régulières reste une priorité sécuritaire nationale. Le commandement des FARDC appelle la population à ne pas tomber dans les pièges de la division ni dans les interprétations orientées, mais à faire confiance à la justice militaire pour établir les faits, dans la transparence et la rigueur.