Kinshasa, le 29 mai 2025 — À la sortie de la plénière de ce jeudi, le député national Mechack Mandefu, membre de la commission ayant auditionné le ministre de la Justice, Constant Mutamba, a tenu à rétablir les faits et dissiper tout malentendu autour de la décision prise par l’Assemblée nationale.
Contrairement aux rumeurs ou interprétations erronées, le député a insisté : il ne s’agit nullement d’une levée d’immunité ni d’une mise en accusation du ministre Mutamba, mais simplement d’une autorisation d’ouverture d’instruction judiciaire.
« Il s’agit juste de l’autorisation sur l’instruction, et non la poursuite judiciaire ou la levée des immunités. Le ministre Constant Mutamba peut continuer à faire son travail, mais si la justice a besoin de lui, il doit aller présenter ses moyens de défense », a précisé Mechack Mandefu devant la presse.
Cette clarification, selon lui, est conforme au règlement intérieur de l’Assemblée nationale, qui distingue deux procédures bien distinctes : l’instruction judiciaire et la poursuite judiciaire.
« C’est juste une mesure d’instruction. Jusqu’ici, aucune poursuite, aucune levée d’immunité, il faut que cela soit bien compris. On a autorisé une instruction, rien de plus. Évitez l’amalgame », a-t-il martelé avec insistance.
Face aux journalistes, le député a tenu à rappeler que le ministre reste bel et bien en fonction, et qu’aucune procédure ne justifie une démission à ce stade.
« Le ministre est là, il doit exercer, il doit faire son travail. Quand la justice aura besoin de lui, il ira donner des éclairages. Mais il reste en fonction. Il ne va pas démissionner. Il n’est pas poursuivi », a-t-il déclaré.
Quant à une éventuelle suite judiciaire, Mechack Mandefu a été clair : ce sera à l’autorité judiciaire compétente, si des éléments probants sont réunis, de revenir vers l’Assemblée nationale pour demander une autorisation de poursuite.
« Ce n’est pas à moi de dire si ça ira plus loin ou pas. Le règlement nous a donné une mission, nous l’avons remplie. Si l’autorité judiciaire estime avoir des éléments suffisants, elle reviendra demander l’autorisation de poursuite. Ce n’est qu’à ce moment-là qu’on pourra parler de démission ou autre », a-t-il expliqué.
En résumé, le ministre de la Justice n’est pas inquiété dans ses fonctions pour l’instant. Seule une instruction a été autorisée, et le reste dépendra du travail des instances judiciaires compétentes.
Rédaction