Le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), formation politique de l’ancien président Joseph Kabila, dénonce un « pillage en cours » au sein de son siège situé dans la commune huppée de Gombe. L’information, confirmée par plusieurs cadres du parti, fait état d’une violente descente sur les lieux ce mercredi matin.
Selon les premiers témoignages recueillis, des hommes non identifiés mais lourdement armés, que le PPRD accuse d’appartenir aux « Forces du progrès », auraient pris d’assaut le bâtiment, saccageant bureaux, documents et matériel informatique.
« Plusieurs de nos camarades ont été violemment agressés, certains grièvement blessés et d’autres arrêtés puis conduits vers des destinations inconnues », a déclaré un cadre du parti, visiblement choqué.
Le PPRD, dont les activités sont officiellement interdites en République Démocratique du Congo depuis plusieurs mois, rejette toute légitimité à cette opération, qu’il qualifie de « répression politique déguisée ».
Dans un communiqué musclé, le parti appelle à la mobilisation urgente de toutes les forces républicaines et démocratiques, exhortant les organisations de défense des droits humains, les partis d’opposition et la communauté internationale à condamner fermement ces « dérives inacceptables ».
« Ce qui se passe aujourd’hui est une atteinte grave à la démocratie, à l’État de droit et aux libertés fondamentales. Le silence serait une complicité », ajoute le communiqué.
Aucune déclaration officielle des autorités n’a encore été rendue publique à l’heure actuelle. Le contexte reste tendu, et ce nouvel épisode vient raviver les suspicions de chasse aux sorcières politiques contre les figures liées à l’ancien régime.