Le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, est sorti de sa réserve et a livré un message sans détour qui en dit long sur la situation chaotique que traverse la première institution du pays. Devant les députés et les caméras, il a révélé une réalité choquante : les élus sont contraints de puiser dans leurs poches pour acheter du papier, faute de moyens de fonctionnement.
« Nous sommes fatigués de continuer à nous débrouiller avec le peu de moyens qui nous reviennent à nous comme individus pour acheter du papier pour l’Assemblée nationale », a-t-il déclaré, visiblement exaspéré.
Ce cri de détresse du président de l’Assemblée nationale met en lumière une gestion financière problématique au sommet de l’État. Kamerhe s’alarme de l’habitude dangereuse qui s’installe, celle de normaliser le bricolage administratif au sein même du pouvoir législatif.
« Ça risque d’être une habitude. Alors que chaque institution doit avoir des frais de fonctionnement, l’Assemblée nationale ne doit pas être considérée comme une petite institution », a-t-il martelé.
Selon lui, il est inadmissible qu’une institution aussi stratégique soit reléguée au second plan dans l’allocation budgétaire. Pour le président de la chambre basse, il est impératif de revoir les priorités afin de permettre aux institutions républicaines de fonctionner dans la dignité et l’efficacité.
« Il faut que nous fonctionnions dans de bonnes conditions », a-t-il conclu.