Face aux dégâts humains et matériels causés par les pluies diluviennes qui se sont abattues le week-end dernier sur la capitale, le professeur Albert Igeleka, expert en Environnement, appelle le gouvernement à mettre en place une politique d’assainissement cohérente et durable.
« Le manque de planification, l’urbanisation anarchique et l’absence d’une véritable politique d’assainissement sont les principales causes de ces inondations récurrentes », a-t-il déclaré dans un entretien avec l’ACP. « L’État congolais doit se réveiller pour sauver des vies. »
Pour le professeur Igeleka, il est temps que les autorités cessent de réagir uniquement en mode urgence et commencent à appliquer des solutions durables. « Il faut identifier les zones non-aedificandi et y interdire toute construction. D’autres communes comme Ngaliema et Selembao sont inondées chaque fois qu’il pleut. Cela ne peut plus continuer », a-t-il martelé.
L’expert rappelle également que Kinshasa ne dispose pratiquement plus de zones vertes capables d’absorber les eaux de ruissellement. « La population doit être lucide. L’État doit édicter des lois claires et les faire respecter. »
Appelant à une meilleure coordination entre les institutions, il insiste sur la nécessité de faire appel à des experts techniques et à des solutions adaptées au contexte congolais. « On a longtemps construit sans tenir compte des normes. C’est inadmissible. »
Dans une capitale où les inondations deviennent une tragédie cyclique, les recommandations du professeur Igeleka sonnent comme un cri d’alarme pour éviter que les mêmes erreurs ne se répètent à l’avenir.