Alors que le président Félix Tshisekedi lance ce lundi une série de consultations politiques en vue de la formation d’un gouvernement d’union nationale, plusieurs voix de l’opposition se lèvent pour dénoncer cette initiative. Parmi elles, celle de Rodrigue Ramazani (@rbekola), Secrétaire Général du Parti ENVOL, qui rejette catégoriquement cette main tendue et accuse le pouvoir en place de manœuvrer pour consolider un régime en perte de légitimité.
Un refus clair du Parti ENVOL
Dans une déclaration virulente publiée sur les réseaux sociaux, Rodrigue Ramazani affirme que le Parti ENVOL ne participera pas à cette initiative, qu’il qualifie de « mascarade politique ». Selon lui, l’objectif réel de ces consultations n’est pas de résoudre la crise nationale, mais de renforcer un régime affaibli et contesté.
« Le régime Tshisekedi lance aujourd’hui des consultations pour un prétendu gouvernement d’union nationale. @Envol_Rd_Congo refuse de cautionner cette mascarade politique, qui ne vise qu’à consolider un pouvoir en perte de légitimité. »
Pour le Parti ENVOL, cette démarche manque de sincérité et ne répond pas aux véritables préoccupations des Congolais.
Une crise sécuritaire ignorée
L’un des principaux griefs formulés par Rodrigue Ramazani concerne l’inaction du pouvoir face à la situation sécuritaire dramatique dans l’Est du pays. Il rappelle que pendant que le régime organise ces consultations, des millions de Congolais continuent de subir l’insécurité et les violences des groupes armés.
« Pendant que ce régime cherche à se maintenir, des millions de Congolais restent livrés à l’insécurité et aux violences des groupes armés dans l’Est du pays. »
Selon lui, au lieu de chercher à redistribuer des postes ministériels, le gouvernement devrait prioriser la protection des populations et restaurer l’autorité de l’État dans les zones en proie aux conflits.
Un appel à un dialogue véritablement inclusif
Contrairement aux consultations initiées par Félix Tshisekedi, Rodrigue Ramazani estime qu’un véritable dialogue national est nécessaire pour sortir le pays de la crise. Il rejoint ainsi la position de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC), qui plaident pour un cadre de discussion plus large, impliquant toutes les forces vives du pays.
« Seul un dialogue inclusif, comme le préconisent les évêques, peut offrir une issue durable. »
Cette position rejoint celle d’autres acteurs politiques qui dénoncent l’approche du pouvoir, jugée partiale et intéressée.
Un message fort à Félix Tshisekedi
Dans un ton sans équivoque, Rodrigue Ramazani appelle Félix Tshisekedi à faire preuve d’humilité et à cesser les manœuvres politiciennes au détriment de l’intérêt général.
« Tshisekedi doit ravaler son orgueil et mettre l’intérêt du peuple au-dessus de ses calculs politiciens. »
Cette déclaration illustre le rejet croissant des consultations présidentielles par une partie de l’opposition, qui voit en elles une tentative de diversion plutôt qu’une véritable volonté de résoudre la crise.
Vers un dialogue alternatif ?
Face au boycott de plusieurs forces politiques, la question se pose désormais : ces consultations pourront-elles aboutir à une solution viable si des acteurs clés de l’opposition refusent d’y participer ?
Le rejet du FCC, du Parti ENVOL et d’autres figures politiques suggère que le pouvoir devra revoir son approche s’il souhaite réellement apaiser les tensions et bâtir un consensus national.
L’avenir dira si ces consultations seront un véritable levier de sortie de crise ou simplement une initiative de plus sans réel impact sur la situation politique et sécuritaire du pays.