La prise de la ville de Goma, le 27 janvier dernier, par les rebelles du M23, a entraîné une évasion massive de la prison centrale de Munzenze. Selon un rapport publié ce mercredi par le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH), le nombre de détenus évadés a été réévalué à 4 767, une estimation plus précise que les chiffres précédents qui variaient entre 4 400 et 4 700.
Dans le chaos qui a suivi cette évasion, des violences d’une extrême gravité ont été commises. Le rapport de l’ONU fait état d’au moins 164 femmes victimes de viols perpétrés par des détenus en fuite, un chiffre légèrement révisé par rapport aux 165 annoncés initialement par le Haut-Commissariat aux droits de l’homme. Une autre tragédie est survenue lors de l’attaque, avec l’incendie d’une partie de la prison ayant causé la mort d’au moins 150 femmes détenues.
L’offensive du M23, soutenu par le Rwanda, s’inscrit dans un contexte de violences croissantes qui secouent la région. Les bilans publiés font état de plus de 4 000 morts dans les combats et les attaques menées par les rebelles, tandis que les hôpitaux de Goma peinent à prendre en charge un nombre important de blessés, certains dans un état critique. L’ampleur de ces souffrances infligées à la population civile suscite une vive inquiétude et pousse les autorités ainsi que les acteurs humanitaires à réclamer une réponse internationale plus ferme pour mettre fin aux violences et garantir la sécurité des habitants.
Les Nations Unies et les organisations humanitaires rappellent que ces exactions, notamment les viols et les meurtres, constituent des violations flagrantes des droits humains et des conventions internationales. Des enquêtes ont été ouvertes pour identifier et poursuivre les responsables de ces atrocités.
Alors que la situation reste extrêmement tendue, les appels à la justice et à une intervention internationale se multiplient. La communauté internationale, y compris l’ONU et les pays voisins, est sous pression pour prendre des mesures concrètes visant à protéger les populations civiles et stopper les actions des groupes armés. En attendant, la population de Goma continue de vivre sous la menace de nouvelles violences, et l’urgence d’une assistance humanitaire accrue est plus pressante que jamais.