Le ministre du Commerce Extérieur de la République Démocratique du Congo, Julien Paluku Kahongya, a pris part à la 57e session de la Conférence des ministres de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAF), tenue à Addis-Abeba en Éthiopie. Lors de son intervention, il a mis en avant l’expérience de la RDC en matière de développement des Zones Économiques Spéciales (ZES) et a obtenu la condamnation officielle de l’agression rwandaise par les ministres africains présents.
L’appel de la RDC : Prioriser la sécurité, l’agriculture et l’énergie
Lors de son discours, Julien Paluku Kahongya a exhorté les États africains à renforcer leurs chaînes de valeur et à accélérer le développement des ZES en mettant l’accent sur trois priorités stratégiques :
- La sécurité, condition indispensable pour attirer les investissements et garantir la stabilité des échanges commerciaux.
- L’agriculture, levier fondamental pour assurer l’autosuffisance alimentaire et réduire la dépendance aux importations.
- L’énergie, élément clé pour la transformation industrielle et le fonctionnement optimal des ZES.
Cette approche, selon lui, est essentielle pour stimuler le commerce intra-africain et concrétiser les ambitions de la ZLECAF.
Condamnation de l’agression rwandaise
Au-delà des questions économiques, le ministre congolais a saisi l’occasion pour sensibiliser ses homologues africains sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC. Son plaidoyer a conduit à une condamnation unanime de l’agression rwandaise par les ministres présents. Cette reconnaissance marque un tournant diplomatique important et renforce la position de Kinshasa sur la scène continentale.
Un engagement pour une ZLECAF pragmatique
Présidée par Taye Atske Selassie, président éthiopien, cette 57e session a insisté sur la nécessité d’adopter une approche pragmatique pour faire de la ZLECAF une réalité. Les discussions ont notamment porté sur les stratégies à mettre en place pour accélérer la mise en œuvre effective de cette zone de libre-échange, qui ambitionne d’unifier les marchés africains et de booster le commerce intercontinental.
Avec cette participation active, la RDC continue d’imposer sa voix sur les questions économiques et géopolitiques africaines, tout en consolidant ses alliances pour garantir la stabilité et le développement du pays.