Le Parti Lumumbiste Unifié (PALU) a lancé une alerte inquiétante ce 14 mars 2025, dénonçant l’enlèvement présumé de son Secrétaire Permanent et Porte-Parole, Me Célestin Ngoma. Selon un communiqué officiel, ce dernier aurait été séquestré dans un lieu inconnu depuis le 13 mars à 10h00, sur ordre du Ministre d’État en charge de la Justice, Constant Mutamba.
Une disparition aux allures de guet-apens
Le PALU affirme que l’arrestation de Me Célestin Ngoma ne s’est pas faite dans le respect des procédures judiciaires. Selon la version du parti, il aurait été attiré par le Ministre de la Justice dans son bureau privé, avant d’être enlevé et détenu de manière irrégulière. Une situation qui suscite une vive indignation au sein du parti fondé par Antoine Gizenga.
Dans son communiqué, le PALU condamne fermement cet acte, qu’il considère comme une grave atteinte aux principes fondamentaux de l’État de droit. « Cette manière de faire porte préjudice à l’État de droit tant prôné et à la crédibilité du régime gouvernant la République », déplore le parti, qui voit dans cette arrestation un précédent dangereux pour la démocratie congolaise.
Un appel à la libération immédiate de Me Ngoma
Fidèle à son héritage politique inspiré de Patrice Emery Lumumba et Antoine Gizenga, le PALU exige que son Secrétaire Permanent soit traité selon les principes de justice et de respect des droits fondamentaux. « Si un dossier éventuel existe à sa charge, qu’il soit instruit selon les procédures légales et régulières », insiste le communiqué.
Le parti exige donc la libération immédiate et sans condition de Me Célestin Ngoma. Il appelle les autorités congolaises à éviter tout abus de pouvoir et à garantir un traitement conforme aux principes démocratiques à l’ensemble de ses militants.
Un climat politique sous tension
Cet incident intervient dans un contexte politique déjà marqué par de nombreuses crispations, notamment autour de la restructuration de l’Union Sacrée de la Nation (USN) et des débats sur la gouvernance du pays. L’arrestation présumée de Me Ngoma risque d’envenimer davantage la situation et de susciter des réactions au sein de la classe politique et de la société civile.
Alors que l’opinion nationale et internationale s’interroge sur les motivations de cet acte, le gouvernement congolais n’a, pour l’heure, pas encore réagi officiellement à ces accusations. En attendant, le PALU maintient la pression et affirme qu’il ne reculera pas face à ce qu’il considère comme une violation des droits fondamentaux.
L’affaire Me Célestin Ngoma est-elle le début d’un bras de fer politique entre le PALU et le pouvoir en place ? L’évolution des prochaines heures sera déterminante pour l’issue de cette affaire qui, déjà, fait grand bruit en République Démocratique du Congo.
