La Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) a exprimé son indignation face à ce qu’elle qualifie de « chasse aux Swahiliphones » dans la capitale congolaise. Dans un communiqué officiel, les évêques catholiques dénoncent et condamnent sévèrement la stigmatisation dont seraient victimes les citoyens parlant le swahili, appelant à la fin de toute forme de discrimination basée sur l’appartenance linguistique.
Toutefois, le gouvernement congolais rejette catégoriquement ces accusations. La Première ministre, Judith Suminwa, a tenu à rassurer l’opinion publique en affirmant que les Swahiliphones vivent normalement à Kinshasa et qu’ils ne sont nullement inquiétés. Sur son compte X (anciennement Twitter), elle a insisté sur le fait qu’aucune politique ou action officielle ne cible cette communauté, appelant la population à ne pas se laisser manipuler par de fausses informations visant à diviser les Congolais.
« Les Swahiliphones vivent normalement à Kinshasa. Ils ne sont jamais inquiétés », a déclaré la cheffe du gouvernement, soulignant la nécessité de rester vigilant face à « ceux qui manipulent la population ».
Ces déclarations interviennent dans un contexte de tensions sécuritaires accrues en RDC, marqué par des violences dans l’Est du pays et un climat politique tendu. Alors que des rumeurs se propagent sur les réseaux sociaux, alimentant la peur et la division, les autorités appellent à l’unité nationale et à la prudence face aux tentatives de désinformation.
L’appel à l’apaisement de la Première ministre fait écho à une volonté du gouvernement de préserver la cohésion nationale et d’éviter toute forme de discrimination. Dans ce climat sensible, les responsables politiques et religieux semblent engagés dans une bataille de perception où l’objectif est d’empêcher toute dérive pouvant alimenter la fracture sociale en République Démocratique du Congo.