Le Gouvernement Suminwa suit de près la situation sécuritaire et humanitaire préoccupante dans l’Est du pays, en cette période d’occupation illégale de cette partie du territoire par l’armée rwandaise et ses supplétifs de la coalition rebelle M23/AFC. C’est le sens de la séance de travail qu’a eu ce jour la Première Ministre avec la délégation de la Monusco, conduite par Bintou Keita, cheffe de la mission onusienne. Cette rencontre a connu la participation de quelques membres du Gouvernement, à savoir : le Vice-premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, le Vice-ministre de la Défense et celui des Affaires étrangères.
Les échanges ont tourné autour des questions humanitaires de plus en plus déplorables depuis l’occupation illégale du chef-lieu de la province du Nord-Kivu par le régime de Kagame et ses supplétifs du M23/AFC. Selon Jacquemain Shabani, à travers ces tractations, la Cheffe du Gouvernement, Judith Suminwa, met à contribution la Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU pour s’assurer des conditions appropriées, susceptibles de faciliter le rapatriement à Kinshasa.
“Nous avons assisté madame la Première Ministre à cette audience où elle a reçu la délégation de la Monusco. Ils ont eu l’opportunité de discuter sur les questions principalement humanitaires qui concernent toutes nos populations dans plusieurs provinces où la Monusco est encore active. Mais par la suite, ils se sont focalisés principalement sur les zones occupées, c’est-à-dire la ville de Goma au Nord-Kivu et Bukavu, au Sud-Kivu”, a confié le Vice-Premier Ministre en charge de l’Intérieur.
Le Gouvernement Suminwa exige l’application du droit international humanitaire pour le rapatriement du personnel politique et militaire
Selon le patron de la sécurité, les échanges ont également tourné autour du rapatriement des éléments des FARDC et du personnel politique, qui se trouvent jusqu’à présent dans les locaux de la Monusco, à Goma. « Il était question de se garantir mutuellement de leur prise en charge et du respect de leurs droits surtout par rapport à la convention de Vienne sur le droit international humanitaire. »
De cette séance, on note aussi quelques percées sur la question du couloir humanitaire exigé afin de venir en aide aux millions de déplacés qui vivent dans une précarité extrême, sous l’œil complice de toute la communauté internationale.
“Un travail de fond est en train d’être fait sur la question du couloir humanitaire. Les dernières assises au niveau de la sous-région ont souligné cela, avec la rencontre de différents chefs d’État-major. Et le Gouvernement reste très préoccupé par la situation de tout son personnel et surtout de ses FARDC et ses politiques”, a-t-il martelé.
Engagement pour la paix et l’intégrité territoriale
S’agissant du retour de la paix dans l’Est du pays et de la restauration de l’intégrité territoriale, la Cheffe du Gouvernement reste droite dans ses bottes, derrière les directives du Chef de l’État et garant de la Nation, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
La Première ministre s’active pour pallier au plus urgent sur le plan aussi bien sécuritaire qu’humanitaire. Elle invite surtout tous les Congolais à se mobiliser dans ce combat contre les ennemis de la RDC, forts de notre capacité légendaire à la résilience, pour un Congo uni, prospère et puissant.