Une feuille de route claire pour un programme ambitieux
Avec un portefeuille global estimé à 772 millions de dollars américains, le PADER se décline en plusieurs projets stratégiques destinés à booster l’économie rurale, améliorer les infrastructures et renforcer les services essentiels. Lors du deuxième jour de l’atelier, le Coordonnateur national de la CFEF, Alain Lungungu, a détaillé le mandat institutionnel de la CFEF dans l’exécution du projet.
« Notre rôle est purement fiduciaire. Nous assurons la gestion financière, comptable et la passation des marchés, tandis que l’expertise technique revient au Ministère du Développement Rural », a-t-il souligné.
La mise en œuvre du projet repose sur une approche méthodique et rigoureuse, s’articulant autour de plusieurs phases :
- Opérationnalisation des structures de mise en œuvre : signature de l’arrêté interministériel, ouverture des comptes dédiés et désignation des comités techniques.
- Rédaction des cahiers des charges : collaboration avec l’ONHR, l’OVDA et d’autres structures pour élaborer des spécifications techniques précises.
- Sélection des prestataires et entreprises pour l’exécution des travaux.
- Lancement et suivi des activités à travers un contrôle rigoureux, y compris un système de géolocalisation des sites d’intervention.
Une gestion financière sous haute surveillance
En tant qu’agence fiduciaire sous la tutelle du Ministère des Finances, la CFEF garantit une gestion transparente et rigoureuse des fonds alloués. Un compte désigné a été ouvert dans une banque commerciale, avec l’objectif d’éviter toute confusion des ressources entre les différents projets.
Les fonds seront utilisés selon des règles strictes :
- Décaissement sur la base d’un plan de trésorerie validé par le comité de pilotage et les autorités compétentes.
- Contrôles rigoureux impliquant l’Inspection Générale des Finances (IGF), la Cour des Comptes et un cabinet d’audit indépendant.
- Respect scrupuleux des procédures de passation des marchés, conformément à la loi n°10-010 du 27 avril 2010 sur les marchés publics.
« Nous devons éviter tout blocage lié aux délais de validation ou aux erreurs de procédure. Une coordination efficace est essentielle pour garantir la fluidité du projet », a insisté Alain Lungungu.
Un suivi rigoureux pour assurer la réussite du projet
L’atelier a également mis en lumière l’importance du suivi des réalisations sur le terrain. Des comités provinciaux de suivi seront mis en place afin d’évaluer l’exécution des travaux et d’assurer que les livrables correspondent aux attentes des bénéficiaires.
Le PADER, dont la mise en œuvre s’étendra jusqu’en 2027, doit permettre de poser des bases solides pour un développement durable en milieu rural. L’engagement du Ministre d’État au Développement Rural et l’implication active de la CFEF sont des garants de la bonne exécution du projet, avec pour ambition ultime d’améliorer le quotidien des Congolais vivant en zones rurales.
Affaire à suivre.