Le ministère provincial de tutelle a publié mardi de nouveaux tarifs pour les bus, mini-bus et taxis-bus, à la suite d’un arrêté pris par le gouverneur de Kinshasa. Cette décision vise à structurer le transport en commun dans la capitale de la République Démocratique du Congo.
Les tarifs et les itinéraires officiels à parcourir par les transporteurs dans toute la ville de Kinshasa sont fixés conformément aux tableaux annexés à l’arrêté du gouverneur. Tout conducteur de véhicule affecté au transport en commun est désormais tenu d’afficher en permanence, à l’intérieur du véhicule, les tarifs et les itinéraires pour permettre aux passagers de les consulter aisément.
Le document précise que chaque conducteur doit se munir des titres de propriété, des documents d’exploitation et de sécurité nécessaires, notamment le certificat d’immatriculation, la carte rose, le certificat d’assurance, l’autorisation de transport, le certificat de contrôle technique et le permis de conduire national en cours de validité. Ils doivent également prouver le paiement de l’impôt sur les véhicules et de la taxe spéciale de circulation routière pour l’exercice en cours.
Les conducteurs doivent aussi présenter la preuve de paiement de la taxe de stationnement dans les parkings publics de la ville de Kinshasa ou ceux aménagés à cet effet. En outre, le gouverneur a exhorté les passagers à bord des véhicules de transport en commun à payer uniquement le prix fixé suivant l’itinéraire officiel.
L’arrêté interdit aux conducteurs de taxis et taxis-bus d’embarquer des personnes dans le coffre ou sur la cloison séparant la cabine du premier siège des passagers. Les taxis ne peuvent embarquer plus de quatre personnes, et les taxis-bus pas plus de deux personnes dans la cabine. Il est également interdit de circuler avec les portières ou coffres ouverts, ou de laisser les passagers s’agripper aux abords du véhicule.
La pratique de sectionnement des itinéraires, communément appelée « demi-terrain », est également prohibée. Les conducteurs peuvent réclamer le prix de la course avant le départ, mais ils doivent conduire les passagers jusqu’à destination. En cas de panne, ils sont tenus de rembourser les clients.
Des amendes sont prévues pour les transporteurs qui ne respecteraient pas ces dispositions, allant de 50 à 100 dollars US, et de 100 à 1 000 dollars US pour toute contravention.
Le dernier arrêté sur les tarifs des transports en commun à Kinshasa, signé en septembre 2023 par l’ancien gouverneur Gentiny Ngobila, n’avait jamais été appliqué par les transporteurs. Certains justifiaient leur tarification illicite par la hausse des prix des biens de consommation et du taux de change du dollar américain.