Le Ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, est accusé d’interférer dans l’organisation du 10e Congrès de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC) qui doit se tenir du 17 au 19 septembre prochain.
Selon des sources au sein de l’UNPC, Muyaya chercherait à politiser cet événement en imposant ses candidats à des postes clés au sein de l’association. Ces accusations ont suscité des inquiétudes quant à l’indépendance et à la liberté de la presse en République démocratique du Congo.
Un éditeur cité par le journal Liberté PLUS dénonce les manœuvres du ministre : « C’est la première fois qu’un congrès de l’UNPC soit organisé par un porte-parole du gouvernement. Muyaya a positionné ses amis pour briguer les hautes fonctions à l’Union en vue d’un plébiscite le jour-J. Plus de 300 000 USD décaissés par le gouvernement sont gérés par Muyaya. »
L’ingérence alléguée de Muyaya suscite des craintes quant à une organisation non équitable et transparente du congrès. Les journalistes s’inquiètent de la possible politisation de l’UNPC, ce qui pourrait nuire à son rôle d’organe d’autorégulation et de défense de la liberté de la presse.
En prélude au congrès, le comité préparatoire de l’UNPC s’est réuni le 16 août dernier pour discuter de l’amendement des textes statutaires, des élections et de l’installation du nouveau Comité directeur. La tenue de ce congrès constitue un événement majeur pour la presse congolaise, mais les accusations d’immixtion pourraient jeter une ombre sur son déroulement.