Un nouveau scandale éclabousse la gouvernance du Sud-Kivu alors que l’honorable Trésor Lutala Mutiki, député national, s’insurge contre la récente décision du gouverneur Jean-Jacques Purusi de lever la suspension des activités minières dans la filière stannifère (3T). Cette décision, prise après une réunion controversée entre l’autorité provinciale et les responsables des entités minières, est dénoncée par l’élu du peuple qui fustige l’absence totale de respect des cahiers de charges en faveur des populations riveraines.
Le député Lutala, visiblement outré, a exprimé ses regrets dans une lettre adressée au gouverneur, soulignant que cette levée de suspension n’est qu’une manœuvre illégale motivée par des intérêts non professionnels. Selon lui, aucune des entreprises minières, ni les entités de traitement, ni les comptoirs d’achat n’ont signé les engagements garantissant la part des communautés locales dans les bénéfices de ces activités extractives, comme l’exige pourtant le code minier.
Cette décision, prise sans consultations appropriées ni respect des obligations légales, met en péril l’avenir des communautés locales qui subissent déjà les conséquences néfastes de l’exploitation minière. Le député appelle à une stricte application des règles en vigueur et à une transparence totale dans la gestion de ce secteur crucial pour le développement de la province.
Alors que le Sud-Kivu continue d’être dévasté par les conflits et l’exploitation illégale de ses ressources, cette affaire risque de jeter une ombre encore plus sombre sur la gestion du secteur minier par les autorités provinciales. Le silence du gouverneur face à ces accusations ne fait qu’amplifier les soupçons de collusion avec les intérêts privés au détriment des populations locales.
L’heure est grave, et les yeux de la nation sont désormais tournés vers Bukavu pour voir si la justice et la bonne gouvernance prévaudront enfin dans cette région trop souvent sacrifiée sur l’autel de l’enrichissement rapide.