De graves soupçons de corruption et de blanchiment d’argent pèsent sur la direction de l’Inspection Générale des Finances (IGF) et la direction de passation des marchés de la Gécamines.
En effet, selon des informations obtenues par la presse, l’IGF aurait organisé une formation illégale pour les agents de la Gécamines, pour un montant de 150 000 USD. Cette formation, qui ne relevait pas des compétences de l’IGF, aurait servi de couverture à des activités de corruption.
Plusieurs indices étayent ces soupçons :
- L’origine délictueuse du paiement, puisque la formation était illégale.
- Le montant excessif du paiement, injustifié même pour un grand nombre de participants.
- Le nombre d’apprenants avancé, qui semble avoir été gonflé pour justifier le montant faramineux de la formation.
- Le fait que la formation ait été organisée en pleine mission de contrôle de l’IGF à la Gécamines, sans que l’ordre de mission des inspecteurs ne prévoie une telle tâche.
La Cour des comptes a demandé des explications à l’IGF et à la Gécamines sur cette affaire, mais celles-ci n’ont pas encore été fournies.
Si ces soupçons se confirment, il s’agirait d’un scandale majeur impliquant de hauts fonctionnaires de l’État. Le directeur général de l’IGF, Jules Alingete, qui a jusque-là nié être impliqué dans des affaires de corruption, pourrait être contraint de rendre des comptes.
Cette affaire pourrait également porter atteinte à la crédibilité de l’IGF, qui est chargée de lutter contre la corruption et les malversations financières.