Depuis la nomination du nouveau gouvernement, l’UDPS, parti présidentiel, se retrouve une fois de plus au centre des controverses. En effet, le Secrétaire général de l’UDPS, Augustin Kabuya, a récemment émis des directives auprès des ministres issus de son parti, les obligeant à attendre la transmission de listes de recommandés aux profils jugés appropriés avant de former leur cabinet. Cette pratique d’ingérence directe remet en question l’indépendance des ministres et risque de compromettre le bon fonctionnement des institutions étatiques.
L’UDPS a déjà été critiquée pour ses interventions excessives dans les affaires gouvernementales, allant jusqu’à interférer dans des conflits inter institutionnels et étouffer des affaires sensibles. Cette gestion parallèle des affaires d’État par le parti présidentiel soulève des doutes quant à la transparence et l’impartialité des décisions prises au sein du gouvernement.
Il est impératif de dénoncer cette pratique qui porte atteinte à la démocratie et à la séparation des pouvoirs. L’ingérence de l’UDPS dans la formation des cabinets ministériels ne peut qu’affaiblir l’autorité des ministres et entraver le bon fonctionnement de l’État. Il est temps que les acteurs politiques respectent l’indépendance des institutions et permettent aux membres du gouvernement d’exercer leurs fonctions en toute liberté et responsabilité.
En contraignant les ministres à suivre ses recommandations pour la formation de leurs cabinets, l’UDPS cherche à exercer un contrôle supplémentaire sur ces derniers, les rendant ainsi dépendants de ses directives. Cette mainmise sur les membres du gouvernement risque de retarder leur entrée en fonction et compromettre leur capacité à agir en toute indépendance.