La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) de la République démocratique du Congo a reconnu une omission significative dans le cadre du processus d’invalidation de 81 candidats aux élections législatives. Dans un revirement, la CENI a admis mercredi n’avoir pas remis au Procureur Général les « éléments techniques probants et individuels » justifiant l’invalidation de ces candidats.
Cet aveu survient suite à des critiques répétées concernant la transparence et la légalité des exclusions prononcées par la CENI. Les candidats contestataires, privés de leurs positions électorales, n’ont pas eu accès à une argumentation détaillée ou à des preuves spécifiques contre eux, laissant place à des allégations de pratiques arbitraires.
Face à cette carence et au tumulte juridique qui s’ensuit, la centrale électorale s’est solemnise à soumettre les éléments demandés sans délai afin de permettre à la justice de statuer en pleine possession des faits. Bien que cette assurance vise à rectifier la situation, la CENI est désormais confrontée à la pression des délais ainsi qu’aux attentes des candidats déchus.
La controverse met en évidence les difficultés systémiques et organisationnelles au sein de l’organe électoral de la RDC, alors que la nation est en pleine période de consolidation démocratique. Le besoin de clarté et d’équité s’avère essentiel pour le maintien de la confiance publique dans les institutions électorales et judiciaires.
Il reste à voir si la CENI respectera son engagement de fournir promptement des preuves convaincantes et, surtout, quel impact cette affaire aura sur les décisions futures du Procureur Général et sur l’issue des appels des candidats invalidés. La crédibilité de la CENI et l’intégrité du processus électoral congolais en dépendent.