La Commission électorale nationale indépendante (CENI) de la République démocratique du Congo se retrouve au cœur d’une controverse suite à l’invalidation de plusieurs candidatures aux élections des gouverneurs et vice-gouverneurs de Kinshasa, provoquant un tollé chez certains candidats et leurs partisans.
Parmi les candidats invalidés, un cri de scandale retentit particulièrement fort : celui du camp de l’un des aspirants gouverneurs, dont la candidature a été rejetée pour un prétendu retard de dépôt. Or, selon des éléments rapportés par l’entourage du candidat, la procédure aurait été respectée, jetant ainsi un doute sur la neutralité de la CENI. La comparaison avec le cas de Daniel Bumba, qui, bien qu’ayant déposé sa candidature le même jour, serait toujours en lice, suscite des questions sur un possible traitement de faveur.
La situation se complique davantage avec le cas de Vidye Tshimanga, dont la candidature au poste de gouverneur est empêchée, cette fois-ci sur une base contestée de nationalité, bien que la CENI et la Cour constitutionnelle aient validé sa congolité lors des législatives de 2023. Les décisions incohérentes de la CENI sur la candidature de Tshimanga nourrissent la perplexité et l’incompréhension de l’opinion publique et des observateurs politiques.
Ces exemples pointent vers un sentiment d’injustice et de défiance qui prend racine au sein de la population et des candidats évincés, qui perçoivent ces rejets comme une orchestration délibérée pour éliminer certains concurrents de la course gouvernorale. L’argument de la CENI invoquant un retard dans le dépôt est mis en balance avec les témoignages des candidats affectés, qui clament avoir suivi à la lettre les directives officielles.
Le mécontentement vis-à-vis de la CENI est palpable et soulève des questions de crédibilité sur l’institution censée garantir l’équité et la transparence des élections en RDC. Ces événements suscitent l’inquiétude des citoyens quant à la fiabilité du processus électoral et à la stabilité politique future de la ville de Kinshasa.
L’élection des gouverneurs et vice-gouverneurs est un événement crucial pour la démocratie congolaise et le bon fonctionnement de ses institutions. La CENI, par son rôle de supervision et d’organisation des scrutins, porte la responsabilité de tenir ce standard. L’issue de cette controverse est donc attendue avec une attention particulière, tant elle sera révélatrice de la volonté et de l’engagement de la CENI à respecter ses principes de neutralité et de justice électorale.