Après de multiples appels non fructueux, la Cour Militaire de Kinshasa/Gombe a accordé, le mercredi 27 mars, la liberté provisoire à Salomon Kalonda, éminent collaborateur de Moïse Katumbi. Cette décision fait suite à la détérioration notable de son état de santé, constamment soulignée par ses avocats.
La décision judiciaire est célébrée par Me Laurent Onyemba, membre du collège de défense de M. Kalonda. « Il n’existe pas, en droit, de demi-victoire. Que la liberté provisoire de M. Kalonda soit confirmée est une étape capitale pour la suite de cette procédure, sachant qu’elle est cependant assujettie à des conditions spécifiques », souligne-t-il.
Arrêté vers la fin du mois de mai 2023 sous des accusations de haute trahison, de divulgation de secrets militaires et d’atteinte à la sécurité de l’État, Kalonda, originaire du Maniema, doit se présenter à nouveau devant le tribunal dans trois mois. « Nous considérons aujourd’hui comme un grand jour pour la défense de M. Salomon Kalonda. Nous nous sommes battus pour mettre en lumière son état de santé préoccupant, et notre requête de liberté provisoire a finalement été accordée par la Cour pour lui permettre de se soigner. L’affaire sera reprise en profondeur le 3 juillet », a rapporté son avocat.
La libération temporaire de Salomon Kalonda a été saluée par de nombreux membres d’Ensemble pour la République, son parti politique, qui le soutiennent fermement et le considèrent innocent face aux accusations portées contre lui.
C’est avec une grande faiblesse, assis dans une chaise roulante, que Salomon Kalonda a été vu partant pour Bruxelles tôt le matin, à la recherche de soins médicaux plus avancés. Son évacuation vers la Belgique met en évidence la gravité de son état et la nécessité impérieuse de recevoir un traitement adapté, inaccessible dans son pays natal.
Ce départ vers Bruxelles marque un nouveau chapitre dans l’affaire de Salomon Kalonda. Les progrès de son rétablissement et les résultats des procédures judiciaires à venir seront suivis de près tant par ses partisans que par l’opinion publique internationale, attentifs au respect des droits de l’homme et à la justice en République Démocratique du Congo.