Les sénateurs du Front Commun pour le Congo (FCC) ont claqué la porte de l’hémicycle, ce lundi 12 juin 2023, alors que le Sénat poursuit l’examen du projet de loi sur la répartition des sièges par circonscription électorale pour les élections législatives, provinciales, municipales et locales.
La déclaration lue du haut de la tribune par la sénatrice Francine Muyumba, au nom des ses collègues du FCC, dénonce un texte « corrompu » et peu « fiable » car, dit-elle, tiré d’un fichier électoral « non audité » par une structure externe à la CENI (Commission Électorale Nationale Indépendante).
« L’enrôlement des électeurs qui a abouti à un projet de loi sur la répartition des sièges que le Sénat examine à ce jour s’est déroulé dans un contexte de fraude et l’absence criante d’un audit externe, crédible le rendant fiable. Tout ceci démontre le caractère peu fiable du processus électoral qui présage des élections chaotiques et frauduleuses dans notre pays. Nous n’allons pas accepter cela. C’est pourquoi, tout en refusant d’accompagner la dictature actuelle, les sénateurs membres du FCC décident de ne pas participer à l’examen et au vote d’un projet de loi déjà biaisé et corrompu aux conséquences dramatiques et incalculables sur l’avenir de notre pays et de notre démocratie. Le Sénat, la chambre des sages, doit rejeter ce projet de loi pour sauver la nation », a-t-elle lu.
Le FCC qui revendique plus ou moins 20 sénateurs, estime que ce boycott est une manière d’éviter d’accompagner la « dictature actuelle ».
Notons que la famille politique de Joseph Kabila avait déjà procédé de la même manière lors de l’examen de ce même texte à la chambre basse du parlement. Ses députés avaient également boycotté les plénières sur l’examen de ce texte transmis dernièrement à la chambre haute pour seconde lecture.
La rédaction