Le Maroc a accueilli ce mercredi 11 Mai une réunion de la Coalition anti-Etat islamique (EI) afin de « coordonner et poursuivre l’engagement international » contre la menace croissante de l’organisation jihadiste en Afrique et sa résurgence au Moyen-Orient.
L’assemblée ministérielle de la Coalition contre Daech (acronyme arabe de l’Etat islamique) mobilise plusieurs dizaines de chefs de la diplomatie et délégués dans un palace de la palmeraie de Marrakech, protégé par un important dispositif de sécurité.
La RDC est notamment représentée par le vice-premier ministre Christophe Lutundula. Le Congo-Kinshasa est officiellement membre de cette coalition depuis maintenant deux ans, une position diplomatique qui fait peur au regard des réactions toxiques de daech à tous ses détracteurs. La RDC qui a une armée déjà affaiblie par des nombreux autres conflits rebelles, n’a pas le poids de se mêler dans l’affaire de daech selon les experts.
Initialement co-hôte de la réunion avec son homologue marocain Nasser Bourita, le secrétaire d’Etat Antony Blinken, testé positif au Covid-19, a été remplacé par la numéro 3 de la diplomatie américaine Victoria Nuland.
« Lors de cette réunion, les ministres de la Coalition passeront en revue les actions entreprises en termes d’efforts de stabilisation dans les zones précédemment impactées par Daech, dans le domaine de la communication stratégique contre la propagande de radicalisation de ce groupe terroriste et de ses affiliés, et la lutte contre les combattants terroristes étrangers », a indiqué la diplomatie marocaine.
Les discussions porteront plus particulièrement sur l’Afrique, au moment où l’EI semble vouloir s’implanter au Sahel et dans le Golfe de Guinée.
Lancée en 2014 pour combattre le groupe jihadiste et sa mainmise sur un territoire de plus de 110.000 km² entre l’Irak et la Syrie, la Coalition contre Daech rassemble 84 Etats et organisations internationales (dont l’Otan et Interpol).
Si l’EI a perdu son emprise sur ce territoire, la menace que représente cette organisation jihadiste n’a pas pour autant disparu.
Elle a ainsi juré de « venger » son précédent chef, Abou Ibrahim al-Hachimi al-Qourachi, tué lors d’une opération américaine en Syrie en février, et exhorté ses partisans à profiter de la guerre en Ukraine pour reprendre leurs attaques en Europe.
Delphin Tambwe