L’armée russe a envahi l’Ukraine à partir de quatre fronts différents, ce jeudi à l’aube. Les défenses ukrainiennes, qui disposent de moyens très inférieurs, menacent d’être rapidement submergées
Triste bilan, le président ukrainien Volodymyr Zelensy a reconnu que l’aéroport de Hostomel, à 40 kilomètres de Kiev, avait été pris par les forces russes.
L’offensive russe continue son avancée vers Kiev. L’aéroport militaire de Hostomel, à seulement 40 kilomètres de la capitale ukrainienne, a été pris par les forces russes, selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky, jeudi 24 février. Le ministère de l’Intérieur ukrainien a également averti que des combats étaient en cours à Tchernobyl. Le couvre-feu a été instauré à Kiev de 22h à 7h.
La Russie interdit les manifestations contre la guerre. Le ministère de l’Intérieur russe a annoncé que ces rassemblements seraient rendus « illégaux », jeudi 24 février. L’ONG spécialisée OVD-Info a déjà comptabilisé au moins 60 arrestations de manifestants solitaires, qui portaient des pancartes contre la guerre.
L’Otan déploie des forces et prépare une réunion d’urgence vendredi. L’Organisation du traité de l’Atlantique nord (Otan) a annoncé déployer « des forces terrestres et aériennes défensives (…) ainsi que des moyens maritimes supplémentaires » dans les pays de l’est de l’Alliance, dont l’Ukraine ne fait pas partie. « Nos mesures sont et restent préventives, proportionnées et non progressives », précise l’organisation, qui a également convoqué un sommet vendredi, à la demande de l’Estonie et de la Lituanie.
Une déclaration de guerre surprise. Le président russe Vladimir Poutine a annoncé, jeudi matin, une « opération militaire » en Ukraine pour, selon lui, défendre les séparatistes de l’est du pays, malgré les sanctions infligées par l’Occident. Dans cette prise de parole surprise à la télévision russe, il a appelé les militaires ukrainiens « à déposer les armes ».
Une condamnation internationale très ferme. Le président américain Joe Biden a aussitôt dénoncé une « attaque injustifiée ». « Le monde exigera des comptes à la Russie », a-t-il promis. Le chef de l’Otan, Jens Stoltenberg, a condamné une « attaque téméraire et non provoquée » par la Russie.
Delphin TAMBWE