Après avoir reconnu l’indépendance des séparatistes prorusses, Vladimir Poutine a ordonné aux forces armées d’assurer « les fonctions de maintien de la paix sur le territoire » des « républiques populaires » de Donetsk et Lougansk.
Après avoir reconnu l’indépendance des régions séparatistes prorusses de l’est de l’Ukraine, Vladimir Poutine a ordonné lundi 21 février à l’armée russe de « maintenir la paix » dans ces territoires. Les deux décrets du président russe demandent au ministère de la Défense que « les forces armées de la Russie (assument) les fonctions de maintien de la paix sur le territoire » des « républiques populaires » de Donetsk et Lougansk.
Emmanuel Macron demande des « sanctions ciblées » contre la Russie. Emmanuel Macron a « condamné » lundi 21 février cette décision de Vladimir Poutine, qu’il a tenté en vain de convaicre du bien-fondé de la voie diplomatique.
Le chef de l’Etat demande par ailleurs « une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations unies ainsi que l’adoption de sanctions européennes ciblées ». La présidence française, qui pointe la « dérive idéologique » et le « discours paranoïaque » de Vladimir Poutine, n’exclut pas de nouveaux « faits militaires » russes.
Cascade de réactions occidentales après la décision de Vladimir Poutine. Immédiatement après l’allocution de Vladimir Poutine, les dirigeants occidentaux ont « condamné » cette décision, comme l’a fait l’Otan. Le Premier ministre britannique Boris Johnson a dénoncé la reconnaissance de l’indépendance des régions séparatistes comme « une violation flagrante de la souveraineté » du pays et une « répudiation » des accords de paix de Minsk. Les dirigeants de l’Union européenne y voit également une « violation flagrante du droit international » et Paris affirme que l’Union européenne va prendre des sanctions contre des entités et des individus russes.
Washington va imposer des sanctions aux régions séparatistes. Les Etats-Unis ont annoncé une heure après l’allocution de Vladimir Poutine qu’ils allaient prendre des sanctions contre les régions séparatistes prorusses, alors que la décision du président russe mérite une réponse « ferme » et « rapide », selon le Secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken. La Maison Blanche a aussi annoncé que les chefs d’Etat américain, français et allemand, Joe Biden, Emmanuel Macron et Olaf Scholz, se sont appelés peu avant 22h, heure de Paris.
Delphin TAMBWE