Troublé d’un malaise, après avoir changé de masque en provenance d’on ne sait où, le magistrat Yanyi, en plein instruction du dossier Vita Kamerhe sur le détournement des millions du dossier de 100 jours est décédé. Une mort très ambiguë.
Serait-ce d’un empoisonnement ou de l’effet des stresses dûs à une décision délicate à prendre face à un dossier aussi sensible qui plaçait sa conscience devant le peuple et devant l’histoire ?
Comme un mouton mené à l’abattoir, les causes réelles du décès de Yanyi n’ont pas, jusqu’à ce jour, été élucidées. Voilà qu’au bout seulement dun an et demi, l’auteur intellectuel et matériel du dossier de 100 jours, condamné pour 23 ans de prison ferme avec travaux forcés, vient d’obtenir une liberté provisoire.
Quelle gâchis ! Quel État de droit ! Quel laxisme dans le traitement des dossiers! Est- ce une façon tacite de dire à tous les détourneurs que la prison de malala n’existe que pour ceux qui ne peuvent pas graisser la patte des décideurs et cies ?
Chaque peuple a les chefs qu’il méritent. Voilà où le Diallo a conduit le pays ! Qui aura encore peur de la justice congolais ou mieux encore qui respectera encore la RDC, pays aux procès et arrestations fantaisistes ? Qui acceptera encore de verser son sang pour des gens « oui oui oui », le sang de Yanyi crie » justice ». Justice pour cette vaine pression subie lors du traitement de ce dossier; justice pour femme et enfants mineurs devenus veuve et orphelins ; justice pour cette république abandonnée à son triste sort; justice pour dire le droit, rien que le droit.
✍🏼Régine AYOWA AKATSHI cadre du PPRD